Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a annoncé lundi devant la Chambre des représentants une croissance notable du secteur privé de la formation professionnelle, qui totalise aujourd’hui 1.487 établissements à l’échelle nationale.
Répondant à des questions portant sur la situation de ce secteur, le ministre a précisé que le système de formation professionnelle accueille près de 740.000 jeunes, dont plus de 120.000 inscrits dans des instituts privés.
M. Sekkouri a toutefois souligné que ce secteur dynamique fait face à plusieurs défis, notamment dans les domaines en forte mutation, à l’image du secteur médical et paramédical qui attire à lui seul environ 50.000 stagiaires. Cette forte demande est liée, selon lui, à la généralisation de la protection sociale et aux importants investissements engagés dans la santé.
Une étude réalisée sur plus de 400 établissements privés a par ailleurs mis en évidence plusieurs anomalies dans les systèmes d’accréditation et d’habilitation. Le ministre a indiqué que certaines problématiques ont été résolues, notamment l’organisation des cours du soir – jusqu’ici très limitée pour le privé – ainsi que les mécanismes d’accréditation des diplômes et d’habilitation des filières.
À partir de l’année prochaine, les cours du soir seront dispensés de 18h à 21h en semaine, ainsi que le samedi de 9h à 17h, afin de faciliter l’accès à la formation pour les salariés et les personnes en reconversion.
Le ministère prévoit également une révision en profondeur du processus d’accréditation, une mise à jour régulière des filières et un renforcement des partenariats public-privé, rappelant que les pays les plus performants dans ce domaine sont ceux ayant misé sur une coopération étroite et encadrée entre les deux secteurs.
Sekkouri a également relevé l’engouement massif pour les formations de santé, révélant qu’une seule filière a enregistré près de 8.000 demandes, illustrant l’ampleur du déficit en ressources humaines dans ce domaine.
Sur le plan social, il a indiqué que plusieurs étudiants du privé bénéficient déjà d’un soutien public, mais que la procédure actuelle, jugée complexe, sera simplifiée. À terme, l’accès à ce soutien sera conditionné à l’inscription au Registre social unifié (RSU).
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