Tanger: Les lauréats du 3e Prix « Al-Qods Asharif » d’excellence journalistique primés

Les lauréats de la troisième édition du Prix « Al-Qods Acharif » d’excellence journalistique dans les médias du développement ont été distingués, vendredi, lors d’une cérémonie organisée à la Maison de la presse de Tanger.

Ce concours est organisé par l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, en partenariat avec l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Rabat et l’Institut des médias modernes de l’Université d’Al-Qods.

Cette édition, qui porte le nom du fondateur de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), feu Mehdi Bennouna, a récompensé les travaux journalistiques des lauréats répartis en trois catégories, à savoir le podcast, le reportage télévisé et l’article de presse écrite, a indiqué l’agence de presse MAP.

Les jurys, répartis comme chaque année entre deux comités, l’un au Maroc et l’autre en Palestine, étaient présidés par Thaer Nassar, directeur du programme de master en médias numériques et communication à l’Université d’Al-Qods, et composés de plusieurs professeurs et chercheurs marocains et palestiniens spécialisés en journalisme et communication, a précisé la même source.

Le prix de la catégorie de l’article de presse écrite a été décerné à Malak Abu Raia, étudiante à l’Université d’Al-Qods, pour son œuvre intitulée « Bab Al-Maghariba: une mémoire marocaine protégeant Al-Qods et Al-Aqsa ».

Dans la catégorie « Poadcast », le prix a été attribué à l’étudiante marocaine Ikram Reda pour son reportage intitulé « Les femmes face à la crise de l’eau dans la bande de Gaza », et à l’étudiante palestinienne Shahd Ar-Razi pour son travail « L’éducation à Al-Qods: une empreinte marocaine reliant deux peuples ».

Le prix de la catégorie « Reportage TV » est revenu à l’étudiante palestinienne, Rana Hadiya, pour son œuvre intitulée « Occupied Workers ». Aucun prix n’a été décerné cette année pour les catégories de l’article de presse écrite et du reportage télévisé du côté marocain.

À cette occasion, la Bourse « Liberté de la presse et des médias en Palestine », créée en 2022 par l’Agence, a été remise à l’Institut des médias modernes de l’Université d’Al-Qods, afin de financer les projets de fin d’études des étudiants en master.

S’exprimant à cette occasion, le directeur chargé de la gestion de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, Mohammed Salem Echarkaoui, a invité les étudiants en journalisme et communication du monde arabe et d’ailleurs à s’inspirer de la résilience du peuple palestinien et à méditer sur ses expériences, véritables sources de dignité et de force face aux épreuves.

Il a rappelé que l’Agence, placée sous la supervision directe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, aspire à honorer ses engagements à travers la mise en œuvre de programmes concrets au profit de la ville sainte d’Al-Qods et de ses habitants, toutes catégories confondues.

En instituant ces prix, l’Agence entend promouvoir un journalisme fondé sur les valeurs et principes défendus par la génération pionnière, a-t-il ajouté, précisant que le choix du nom de Mehdi Bennouna pour cette édition s’inscrit dans cette démarche, en hommage à la mémoire d’un journaliste marocain qui a marqué l’histoire d’une presse digne et respectée.

De son côté, l’ambassadeur de l’État de Palestine au Maroc, Jamal Choubaki, a souligné que cette cérémonie coïncide avec la Journée mondiale de l’information sur le développement, saluant le choix de feu Mehdi Bennouna pour donner son nom à cette édition.

À cet égard, M. Choubaki a rappelé que Mehdi Bennouna avait rejoint la Palestine en 1928 pour poursuivre ses études à l’école An-Najah, devenant ainsi l’un des premiers étudiants marocains dans ce pays.

Le diplomate a souligné que la célébration des médias du développement ne peut être dissociée du contexte politique et humanitaire difficile que traverse le peuple palestinien, rappelant que ses souffrances constituent une épreuve pour la valeur de la parole et la force des médias.

Il a également salué les positions constantes du Royaume du Maroc, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, en faveur de la cause palestinienne et de la ville sainte.

Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a affirmé que ce prix illustre la profonde conscience de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif du rôle fondamental des médias dans la réalisation de ses nobles objectifs, conformément à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, soulignant que cette vision vise à soutenir la résilience des Maqdessis et à préserver l’identité civilisationnelle de leur ville.

Dans une allocution lue en son nom, M. Bensaïd a rappelé la place particulière qu’occupe la cause palestinienne dans le cœur des Marocains, mettant en avant les efforts constants du Royaume pour soutenir la ville sainte, renforcer la résilience de ses habitants et y concrétiser des projets de développement.

Quant au président de la Maison de la presse de Tanger, Said Kobrite, il a relevé que ces prix constituent un signe d’encouragement et de solidarité avec le peuple palestinien, ajoutant que le monde arabe a aujourd’hui besoin de contrer les récits trompeurs qui portent atteinte à ses causes justes.

Cette cérémonie, qui s’est tenue en présence du wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Younes Tazi, ainsi que d’une pléiade de journalistes et d’acteurs de la société civile marocains et palestiniens, a été ponctuée par la signature d’un accord de coopération entre l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif et la Maison de la presse de Tanger.

Cet accord prévoit que la Maison de la Presse accueillera désormais la cérémonie annuelle de remise du Prix Al-Qods Asharif d’excellence journalistique dans les médias du développement lorsqu’elle se tiendra à Tanger.

La création de ce prix s’inscrit dans la volonté de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif de renforcer la conscience des jeunes générations quant à la cause palestinienne et d’encourager les étudiants en journalisme et en communication au Maroc et à Al-Qods à produire des travaux reflétant la réalité et l’avenir de la ville sainte, en lien avec le développement social, économique et humain.