Plusieurs ambassadeurs arabes ont mis en avant, vendredi à Tanger, le rôle de la ville du Détroit dans le renforcement des passerelles de communication entre les cultures et dans la préservation du patrimoine arabe commun.
Les ambassadeurs de la Jordanie, de la Palestine, du Yémen et de l’Irak ont expliqué, lors d’une rencontre organisée par la Maison de la Presse de Tanger sous le thème « Tanger, porte de la diplomatie médiatique et culturelle », que Tanger est un phare culturel et une ville à l’histoire riche, ayant contribué au rayonnement de l’action culturelle marocaine et arabe.
Ils ont souligné qu’elle met en valeur les particularités du Maroc et du monde arabe, notamment en matière de développement urbain et de réalisations civilisationnelles et humaines, notant que Tanger a toujours été une ville ouverte et un pont de communication positive entre les cultures et les civilisations.
Les diplomates arabes ont affirmé que, dans un monde où les défis se multiplient et où les intérêts internationaux s’entrecroisent, la culture et les villes culturelles de référence comme Tanger constituent un puissant levier pour défendre les causes justes, servir les intérêts du monde arabe et promouvoir les valeurs de paix et de stabilité.
Dans une déclaration à l’agence de presse MAP, l’ambassadrice du Royaume hachémite de Jordanie au Maroc, Jumana Suleiman Ali Ghunaimat, a souligné que cette rencontre « nous a permis d’avoir des aperçus sur la ville de Tanger qui, à l’instar des autres villes marocaines, est une ville magnifique, mais qui possède une beauté et un charme particuliers grâce à ses immenses potentialités », précisant que « Tanger est une ville paisible, un modèle de coexistence, d’ouverture et de fraternité ».
Elle a également indiqué que cette rencontre a été l’occasion de mettre en lumière la profondeur des relations fraternelles entre la Jordanie et le Maroc, ainsi que les efforts déployés pour les renforcer et établir davantage de passerelles culturelles, sociales et humaines afin de réduire les distances imposées par la géographie.
De son côté, l’ambassadeur de l’État de Palestine au Maroc, Jamal Al Shobaki, est revenu sur les racines historiques des relations entre Tanger et les cités palestiniennes, qui remontent, selon lui, à l’époque des Cananéens et des Phéniciens.
À cet égard, il a considéré que Tanger est « le balcon du Maroc sur le monde, une ville magnifique en plein essor, ouverte sur les civilisations et sur l’autre, d’où nous lançons un appel de paix au monde ».
Les intervenants lors de ce forum ont mis en avant l’image iconique de Tanger comme bastion des valeurs humaines nobles qui unissent les peuples et aident à combattre les stéréotypes et images négatives véhiculées sur la culture arabe.
Cela s’explique, selon eux, par son riche héritage dans le rapprochement des civilisations et des religions, et par son ancrage dans les valeurs de tolérance, de coexistence, d’ouverture, de respect et de compréhension.
Les participants à ce forum, auquel ont pris part notamment des universitaires et des historiens, ont également considéré que la culture constitue un pont de dialogue et de construction de la paix, ainsi qu’un outil efficace pour rapprocher les peuples et surmonter les obstacles entravant l’édification de bases solides pour la paix.
Ils ont particulièrement souligné le rôle des médias et de la culture dans le renforcement de la « diplomatie parallèle », qui ouvre la voie à la connaissance de l’autre et à la célébration du patrimoine humain commun.
Les différentes interventions ont convergé pour affirmer que l’enjeu, aujourd’hui, pour le monde arabe réside dans le renforcement des liens culturels, l’élaboration d’une politique culturelle commune et renouvelée, en phase avec les évolutions sociales, et tenant compte de la révolution numérique qui a aboli les frontières et ouvert de nouvelles perspectives de communication entre les peuples.