Dans une opération à forte portée écologique, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a procédé récemment au lâcher d’une vingtaine de mouflons à manchettes dans le Parc National du Haut Atlas Oriental. Objectif : restaurer une population affaiblie et rétablir des équilibres naturels dans un écosystème particulièrement propice à cette espèce emblématique des montagnes marocaines.
Riche d’une biodiversité exceptionnelle, le parc offre un cadre idéal pour l’adaptation et la reproduction du mouflon à manchettes. Ce retour est appelé à consolider le rôle de cette aire protégée en tant que véritable réservoir de biodiversité nationale et à renforcer sa vocation écologique.
Une approche participative au cœur du programme
L’opération ne se limite pas à un simple lâcher d’animaux. Elle s’inscrit dans une approche participative qui associe étroitement les communautés locales. Des actions de sensibilisation ont été menées en amont pour faire des habitants des partenaires à part entière du programme. Cette mobilisation favorise une vigilance collective accrue et transforme la préservation du patrimoine naturel en levier de développement durable.
Le renforcement des populations de mouflons à manchettes ouvre également des perspectives en matière d’écotourisme. L’attractivité accrue du parc pourrait générer de nouvelles activités économiques pour les populations locales, tout en encourageant un tourisme responsable et respectueux des écosystèmes.
Une stratégie nationale pour les espèces menacées
Cette initiative illustre la mise en œuvre concrète de la Stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, et plus particulièrement de son plan national de sauvegarde des espèces menacées d’extinction. À travers des programmes de réintroduction et de renforcement, l’ANEF entend concilier protection de la biodiversité et développement durable, en s’appuyant sur des interventions ciblées et mesurables.