Entre 2022 et 2023, l’Institution du Médiateur du Royaume a enregistré 13.142 plaintes, doléances et demandes de régularisation, selon les chiffres présentés mercredi par son président, Hassan Tariq, devant la Commission de justice et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants.
Les saisines ont connu une hausse de 22 % entre les deux années, passant de 5.916 en 2022 à 7.226 en 2023. L’usage du portail numérique « Espace citoyen » a également progressé de près de 78 %, traduisant une meilleure appropriation des outils digitaux par les citoyens.
L’institution a traité plus de 9.200 cas, dont 4.513 ont été classés. Le reste a fait l’objet de décisions d’irrecevabilité, conformément à la loi encadrant son fonctionnement. Au total, le taux de traitement atteint près de 96 %.
Parmi les réclamations recevables, 5.374 ont été jugées fondées en 2023, soit une progression notable de près de 30 % par rapport à l’année précédente. M. Tariq a souligné que cette tendance témoigne d’un déficit persistant dans le fonctionnement de l’administration publique.
Il a également salué une nette amélioration du taux d’interaction des administrations avec les recommandations de l’Institution, notamment celles adressées au Chef du gouvernement sur des sujets sensibles comme le renouvellement des permis pour les MRE, la situation des étudiants marocains en Ukraine ou encore les conditions du concours d’accès à la profession d’avocat.
Le Médiateur a enfin plaidé pour un appui parlementaire accru à l’égard de son institution, afin d’installer une culture de reddition des comptes et de médiation dans les relations entre administration et citoyens. Sa vision stratégique 2025-2027 repose sur quatre axes : protection des droits, évaluation du service public, modernisation et participation.