Les efforts du Maroc en matière de protection des enfants ont été mis en avant dans le rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la vente, l’exploitation et les abus sexuels d’enfants, présenté lors de la 58e session du Conseil des droits de l’Homme, qui se tient jusqu’au 4 avril à Genève. Cette reconnaissance illustre « l’engagement constant du Maroc en matière de prévention et de lutte contre l’exploitation des enfants, notamment dans les contextes du maintien de la paix et de l’aide humanitaire », a indiqué la Délégation interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH) dans un communiqué. Lors de son interaction avec la Rapporteuse spéciale à l’occasion de la préparation de son rapport, le Maroc a détaillé des mécanismes rigoureux de prévention, comprenant une sélection exigeante des militaires déployés, des formations spécifiques sur la protection des civils et des campagnes de sensibilisation aux droits de l’enfant, rappelle la Délégation. Les Forces Armées Royales (FAR) ont instauré un système de rotation semestriel pour limiter les risques de dérives et déploient des enquêteurs nationaux sur les théâtres d’opérations onusiens, affirme la même source, notant que ces efforts s’accompagnent d’activités civilo-militaires pour améliorer les conditions de vie des enfants touchés par les conflits. Sur le plan juridique, le Royaume a rappelé son cadre législatif avancé, notamment la loi 27-14 criminalisant la traite des êtres humains, alignée sur les conventions internationales. Cette loi prévoit des peines sévères pour les auteurs d’exploitation et renforce les droits des victimes, y compris leur indemnisation et leur réinsertion sociale. Le Maroc a également mis en place la plateforme numérique « E-Signalement » pour centraliser et suivre les signalements d’abus de manière efficace, ajoute-on de même source. La contribution marocaine souligne également les défis persistants, tels que la difficulté d’identification des auteurs en l’absence de preuves ADN ou la stigmatisation des victimes. Pour y remédier, le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération internationale, en particulier à travers la création de mécanismes judiciaires indépendants chargés d’enquêter sur les abus commis dans les contextes traités par le rapport, afin de combler les lacunes liées à l’immunité fonctionnelle et réduire l’impunité dans les zones de crise. Cette reconnaissance par la Rapporteuse spéciale s’inscrit dans un contexte plus large de leadership marocain en matière de droits de l’Homme. Le Maroc, signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant et de son Protocole facultatif, intègre régulièrement les recommandations onusiennes dans ses réformes nationales. Les récentes initiatives telles que les cellules d’accueil dans les tribunaux, appuyées par 300 assistants sociaux formés, ou le numéro vert gratuit pour signaler les violences contre les enfants, en sont des illustrations concrètes. La mention élogieuse du Maroc dans le rapport de la Rapporteuse spéciale reflète une dynamique nationale et internationale cohérente. Elle met en avant les avancées législatives et opérationnelles au Royaume, tout en soulignant son rôle actif dans les forums internationaux, relève encore la DIDH. Face aux défis persistants, notamment dans les zones de conflit, le Maroc se positionne comme un modèle de mobilisation intégrée, combinant prévention, répression et coopération transnationale, tout en appelant la communauté internationale à renforcer son engagement pour la protection des plus vulnérables, conclut-on.
