Les efforts du Maroc en matière de protection des enfants ont été mis en avant dans le rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la vente, l’exploitation et les abus sexuels d’enfants, présenté lors de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’Homme à Genève.
Cette reconnaissance souligne « l’engagement constant du Royaume dans la lutte contre l’exploitation des enfants », notamment dans les contextes de maintien de la paix et d’aide humanitaire, a indiqué la Délégation interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH) dans un communiqué.
Un dispositif rigoureux pour la protection des mineurs
Lors de la préparation du rapport, le Maroc a détaillé les mécanismes de prévention mis en place pour lutter contre les abus :
– Sélection stricte des militaires déployés dans les missions onusiennes.
– Formations spécifiques sur la protection des civils et des enfants.
– Campagnes de sensibilisation aux droits de l’enfant.
Les Forces Armées Royales (FAR) ont instauré un système de rotation semestriel pour limiter les risques de dérives et assurent la présence d’enquêteurs nationaux sur les théâtres d’opérations onusiens. Par ailleurs, des activités civilo-militaires sont menées afin d’améliorer les conditions de vie des enfants touchés par les conflits.
Un arsenal juridique renforcé contre l’exploitation des enfants
Le cadre législatif marocain en matière de protection de l’enfance est renforcé par des lois alignées sur les conventions internationales :
– La loi 27-14 criminalise la traite des êtres humains, prévoyant des sanctions sévères pour les auteurs d’exploitation.
– La plateforme numérique “E-Signalement” permet de centraliser et suivre les signalements d’abus en temps réel.
– Mise en place de cellules d’accueil dans les tribunaux, appuyées par 300 assistants sociaux formés.
– Un numéro vert gratuit pour signaler les violences faites aux enfants.
Un appel à la coopération internationale
Malgré ces avancées, le Maroc souligne les défis persistants, notamment :
– La difficulté d’identification des auteurs sans preuves ADN.
– La stigmatisation des victimes, freinant les signalements.
Pour remédier à ces lacunes, le Royaume plaide en faveur d’un renforcement de la coopération internationale, notamment par la création de mécanismes judiciaires indépendants pour enquêter sur les abus en zones de conflit.
Un modèle reconnu sur la scène internationale
Signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant et de son Protocole facultatif, le Maroc intègre régulièrement les recommandations onusiennes dans ses réformes nationales.
La mention élogieuse du Royaume dans le rapport de la Rapporteuse spéciale reflète une politique cohérente et proactive, combinant prévention, répression et coopération transnationale. Face aux défis persistants, le Maroc s’impose comme un acteur clé dans la protection de l’enfance, tout en appelant la communauté internationale à renforcer son engagement pour défendre les plus vulnérables.