Le Royaume du Maroc se positionne comme un Etat pionnier en matière de lutte contre la violence faite aux enfants, a affirmé jeudi à Bogota, Redouane Houssaini, directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Redouane Houssaini, qui représente le Maroc à la première conférence ministérielle mondiale pour mettre fin à la violence contre les enfants (Bogota – 7 et 8 novembre) a indiqué que le Royaume a placé la protection des enfants parmi ses priorités, en l’incluant dans ses différentes législations nationales et en adoptant de nombreux programmes axés sur les besoins de l’enfant, a rapporté l’agence de presse MAP.
Il a mis en exergue l’attention particulière que le Souverain ne cesse d’accorder à l’amélioration des conditions de l’enfance, ainsi que l’implication personnelle de SAR la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE), pour promouvoir et renforcer les droits de l’enfance, a souligné la même source.
Redouane Houssaini a indiqué que les programmes mis en place par le Maroc dans ce domaine visent à promouvoir le droit des enfants à la protection contre toutes les formes de violence, de mauvais traitements ou d’exploitation, ainsi que leur droit à la réadaptation physique et psychologique et à la réinsertion sociale.
En effet, a-t-il ajouté, le Maroc a ratifié la majorité des accords internationaux et bilatéraux qui consacrent et améliorent les conditions de l’enfance, notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’Enfant et a introduit des réformes législatives en vue d’harmoniser la législation nationale avec cette Convention.
Des efforts louables ont été aussi déployés pour lutter contre le travail des enfants, surtout après la réforme du code du travail, a poursuivi Redouane Houssaini, annonçant dans ce cadre que le Maroc abritera en 2025 la sixième Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants.
Il a réitéré que ces efforts constituent un modèle sur le plan continental, soulignant que le Maroc est disposé à partager son expérience avec les autres pays du continent africain, où d’ici 2050, un enfant de moins de 18 ans sur trois dans le monde sera africain.
Il est à rappeler que cet engagement du Maroc s’est traduit par la création d’institutions permanentes de protection et de suivi, dont le Parlement de l’enfant et l’ONDE.
Pionnier dans ce domaine, cet Observatoire a mis en place une plateforme permettant de signaler les actes de violence à l’égard des enfants et a procédé à la création d’un centre d’écoute avec numéro vert destiné à protéger les enfants des abus à travers le signalement de cas de violence, d’exploitation ou de négligence.
Cet événement, organisé par la Colombie en collaboration avec le gouvernement suédois, l’OMS et l’UNICEF et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants, réunit pendant deux jours plus de 1.200 participants, dont des ministres, des hauts fonctionnaires gouvernementaux, des organisations internationales, des ONG, des médias et des enfants.
Cette Conférence a pour objectif de proclamer une vision commune et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants et sera sanctionnée par l’adoption, par consensus, d’une Déclaration visant à placer le droit et le bien-être de l’enfant au centre des plans nationaux pour atteindre l’objectif de développement durable (ODD) 16.2, qui vise à mettre fin à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants.