lundi , 20 mai 2024

Bilan d’étape de l’action gouvernementale: A la Chambre des conseillers, la majorité salue les réalisations, l’opposition alerte sur les lacunes

Les groupes parlementaires représentant les instances politiques et les organisations syndicales et professionnelles à la Chambre des conseillers ont exprimé, jeudi, des positions mitigées sur le bilan d’étape de l’action gouvernementale, entre une majorité saluant les réalisations sur les plans social et économique, et une opposition pointant des lacunes.

A cet égard, les groupes de la majorité parlementaire ont estimé que le bilan d’étape du gouvernement reflète la force de la cohérence entre les composantes politiques de sa majorité et l’efficience de ses choix et orientations politiques, ce qui lui donne un nouveau souffle en vue de poursuivre la réforme, avec la même détermination et volonté, pour le reste du mandat, a rapporté l’agence de presse MAP.

Ils ont, dans ce cadre, souligné que les secteurs sociaux ont bénéficié d’une attention particulière auprès du gouvernement au cours du premier mi-mandat, comme en témoignent les nombreux indicateurs et chiffres significatifs, notamment la hausse du volume des crédits alloués pour soutenir le pouvoir d’achat et faire face aux fluctuations des marchés internationaux et à leurs répercussions sur les prix des produits de base au Maroc, a souligné la même source.

La généralisation de la protection sociale figure également parmi les réalisations citées par les groupes de la majorité qui ont salué « un chantier Royal historique dont le gouvernement a réussi la mise en œuvre dans un temps record en faisant preuve d’un grand esprit de patriotisme ».

Ils se sont en outre félicité de la mise en place des piliers de l’État social et d’une économie forte et structurée, en plus de l’institutionnalisation du dialogue social en tant que choix stratégique, qui a donné lieu à des consensus historiques en dépit du contexte difficile, à travers l’amélioration du revenu et l’élaboration d’une charte contraignante pour l’ensemble des partenaires sociaux.

Les groupes de la majorité ont aussi loué le processus du dialogue social et ses importants acquis, y compris ceux issus de l’accord du 30 avril 2022 et du 29 avril 2024, notant que le souci du chef du gouvernement d’institutionnaliser le dialogue social procède d’une approche considérant les syndicats comme partenaires et non comme adversaires, confortant ainsi les points positifs du bilan de l’action gouvernementale à mi-mandat.

Dans ce contexte, ils ont cité le paiement des arriérés de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en restituant 13 milliards de dirhams, « ce qui constitue une mesure sans précédent prise par le gouvernement six mois après sa nomination », soulignant que ce chiffre a été porté à ce jour à 20 milliards de dirhams.

Les groupes de la majorité ont aussi salué l’élaboration de la charte de l’investissement un an après l’installation du gouvernement, outre la mise en œuvre de la réforme fiscale à travers la réduction de l’impôt sur les sociétés à 20% et la retenue à la source de la TVA, ce qui a contribué à l’augmentation des recettes fiscales et à l’élargissement de l’assiette fiscale.

Après avoir interagi positivement avec certaines réalisations économiques et sociales, les groupes de l’opposition ont critiqué ce qu’ils ont qualifié d’“incapacité du gouvernement à honorer plusieurs de ses engagements, en plus de la confusion et les dysfonctionnements au niveau de la mise en œuvre”.

Ils ont pointé, à cet égard, l’absence de progrès pour atténuer la fragilité de l’économie nationale, estimant que « tous les indicateurs et hypothèses sur lesquels reposait la politique financière sont contraires à la réalité ».

Les interventions de l’opposition ont également soulevé la problématique liée à l’emploi, appelant à la conjugaison des efforts pour prendre les mesures nécessaires afin d’accélérer la dynamique de l’économie nationale et de créer davantage d’emplois, outre la réforme des institutions publiques.

Dans la même lignée, les groupes de l’opposition ont mis en garde contre les effets néfastes des « grandes activités du secteur informel aux revenus élevés, ce qui nuit à l’économie nationale en l’absence de contribution aux recettes fiscales », citant notamment la précarité des salaires et l’absence de protection sociale pour les travailleurs de ce secteur.

Dans son évaluation des résultats de l’action gouvernementale à mi-mandat, les composantes de l’opposition ont considéré que le gouvernement aurait pu atteindre plus de réalisations, d’autant plus qu’il s’appuie sur une majorité confortable.

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