Le plan d’autonomie proposé par le Royaume pour le Sahara marocain s’impose comme une solution crédible et réaliste à même d’instaurer la paix, de favoriser le développement et de contrer les mouvements séparatistes et terroristes déstabilisateurs dans la région du Sahel, a affirmé l’universitaire indien et expert des questions africaines, Suresh Kumar.
Dans un article publié dans le dernier numéro de l' »Indian Journal of African Studies » de l’Université de Delhi, M. Kumar passe au peigne fin les défis complexes auxquels la région du Sahel est confrontée, mettant en avant le rôle clé de l’Initiative marocaine d’autonomie au Sahara face à ces enjeux.
Intitulé: « Le Maroc, porte d’entrée vers l’Afrique sahélienne reliant le monde », l’article soutient que les liens avérés entre les séparatistes du « polisario » et des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Daech représentent une grave menace pour la sécurité régionale.
« Ces organisations exploitent les conflits et les vulnérabilités socio-économiques pour s’enraciner dans la région, menaçant ainsi l’ensemble des pays voisins », écrit M. Kumar.
L’universitaire s’intéresse, dans ce contexte, au plan d’autonomie marocain, qui s’inscrit dans une stratégie multidimensionnelle ayant permis au Royaume de s’imposer comme « un acteur clé dans la lutte contre le terrorisme international ».
Il relève que le Maroc a investi massivement dans ses provinces du sud en développant des infrastructures clés, comme le port de Dakhla Atlantique, des autoroutes modernes et des projets agricoles ambitieux.
Ces investissements, poursuit-il, s’accompagnent d’initiatives dans le domaine des énergies renouvelables qui reflètent l’engagement du Maroc envers un modèle de développement durable.
Ces efforts visent à faire du Sahara marocain « une passerelle stratégique entre l’Afrique sahélienne, l’Europe et le reste du monde », tout en facilitant les échanges commerciaux et économiques, souligne l’expert.
Il met également l’accent sur les initiatives sociales mises en place au Sahara marocain, notamment la promotion de la culture hassanie et le développement de programmes éducatifs et sanitaires.
Et de juger que ces mesures visent à consolider l’identité locale dans un cadre démocratique et participatif, tout en renforçant l’inclusion sociale et économique des populations des provinces du sud du Royaume.
L’académicien affirme que le plan d’autonomie marocain bénéficie d’un soutien international croissant en tant que solution sérieuse et crédible en vue d’un règlement définitif du différend artificiel autour du Sahara marocain.
Il évoque, dans ce sens, le soutien apporté à l’initiative marocaine par des nations influentes comme les États-Unis, l’Espagne et l’Allemagne, ainsi que l’ouverture d’une trentaine de consulats à Laâyoune et Dakhla.
Ce soutien international isole davantage les revendications séparatistes, souvent associées à des activités criminelles et terroristes, et renforce la position du Maroc en tant que pilier de stabilité régionale, fait valoir le chercheur.
Sur le plan sécuritaire, la stratégie multidimensionnelle du Maroc s’incarne dans la coopération étroite avec ses partenaires régionaux et internationaux, ainsi que dans la consolidation de ses capacités de renseignement et de surveillance via des institutions comme le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), qui joue un rôle crucial dans le démantèlement des cellules terroristes, indique M. Kumar.
Ces efforts s’inscrivent dans une vision panafricaine plus large, en cohérence avec les objectifs de l’Union africaine et de son Agenda 2063, soutient l’expert.
Il fait observer que des projets stratégiques en Afrique de l’Ouest, comme le gazoduc Nigeria-Maroc, illustrent la volonté du Royaume de connecter les économies africaines tout en favorisant leur intégration régionale.
L' »Indian Journal of African Studies » est une publication semestrielle officielle du Département d’études africaines de l’Université de Delhi.
Évaluée par les pairs, cette revue scientifique propose des analyses approfondies et critiques dans l’objectif d’améliorer la compréhension des problématiques et aspirations des peuples et pays africains.
Le Département d’études africaines de l’Université de Delhi a été créé en décembre 1954 sous le nom d’École d’études africaines, à l’initiative personnelle du premier Premier ministre de l’Inde, Jawaharlal Nehru, et a été inauguré par celui-ci le 6 août 1955.