L’initiative atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ouvre la voie à la co-construction d’une macro-Région Europe-Afrique, a souligné l’ancienne eurodéputée française Florence Kuntz.
Cette initiative « ouvre la voie à un dialogue et à une coopération Nord-Sud qui pourraient bénéficier, dans la prochaine législature européenne, d’un nouveau dynamisme au travers d’un Arc atlantique liant l’Europe et l’Afrique » , a écrit Mme Kuntz, consultante en stratégies institutionnelles et affaires publiques européennes dans une tribune publiée, lundi, par l’agence de l’actualité économique africaine « Africapresse.paris », a indiqué l’agence de presse MAP.
L’ancienne eurodéputée et membre de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne plaide dans ce contexte pour la création d’un Arc atlantique «que l’Afrique pourrait prolonger demain, dans la dynamique créée par l’initiative atlantique du Maroc, ambitionnant de faire partager à ses voisins de la façade atlantique africaine – et aux États sahéliens enclavés – un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international».
Pour Mme Kuntz «à océan commun, enjeux communs… favorisant la co-construction de réponses aux défis des régions côtières », citant parmi « les infrastructures emblématiques » de ce grand projet, le Port atlantique de Dakhla qui « offre une porte d’entrée vers le continent africain et un pôle attractif pour les investisseurs étrangers, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine ».
Autre projet, ajoute l’experte française, celui du gazoduc atlantique Nigeria-Maroc, longeant la côte Ouest africaine.
Mme Kuntz voit également en certaines échéances à venir des opportunités favorables aux co-constructions comme la Coupe du monde de football, qui va consacrer, en 2030, une co-organisation sur les deux continents, africain et européen et qui constitue « un extraordinaire outil de soft power atlantique, qui va d’ici la compétition engendrer une multitude de projets économiques et logistiques ».
Pour elle tout cela ouvre les perspectives d’ «un agenda favorable afin de promouvoir à Bruxelles une initiative de coopération atlantique Europe-Afrique. D’autant qu’une nouvelle mandature européenne démarre, et que déjà tous les acteurs de l’Arc atlantique, fragilisés par le Brexit et sans doute menacés d’un glissement de l’Union européenne vers l’Est, s’accordent à vouloir donner une nouvelle dimension à la Stratégie maritime atlantique».
Et de conclure qu’ «avec son initiative pour l’Afrique atlantique, le Royaume œuvre aussi à resserrer les liens entre les deux continents. Aux futurs dirigeants de l’UE de mettre, eux aussi, le cap sur l’Atlantique ! ».