Le chemin de la rédemption commence par le pardon. Une chose que l’ancien patron du quotidien Akhbar Al Yaoum semble oublier. Dans un message de remerciement qu’il a posté sur ses comptes sur les réseaux sociaux, l’homme qui vient de bénéficier d’une grâce Royale après plusieurs années en prison a adressé ses remerciements à certaines personnes, s’est attaqué à d’autres mais a oublié l’essentiel. Demander pardon aux personnes qui ont subi les atrocités de cette affaire depuis son début il y a plus de 7 ans.
N’est-il pas, aujourd’hui, un devoir pour l’ancien journaliste de s’adresser à ses victimes pour demander leur pardon, de montrer des remords et de reconnaitre le tort causé à plusieurs femmes victimes de ses agissements afin de tourner cette page douloureuse aussi bien pour les victimes que leurs familles.
Cette sortie de l’ancien patron de presse démontre que les messages de la grâce Royale n’ont pas été bien interprétés. En effet, aussi bien dans son approche juridique qu’humaine, la Grâce n’est pas le synonyme d’une déclaration d’innocence ou d’un effacement des erreurs ou même une immunité pour l’avenir.
Il est clair qu’aujourd’hui, et vue les dimensions qu’avait pris cette affaire, les victimes ne doivent en aucun cas être oublié. Notamment par la personne directement concernée par cette affaire et qui leur doit au moins des excuses publiques pour leur permettre de retrouver leur dignité. Les injustices subies, notamment par les plus vulnérables, s’apaisent par le pardon, les excuses et la magnanimité, Taoufik Bouachrine doit surement le savoir. Mais va-t-il le faire ?