La Chine a appelé mardi Israël à arrêter « au plus vite » son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, afin « d’empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore ». La pression internationale s’intensifie pour un accord de trêve entre Israël et le Hamas incluant une nouvelle libération d’otages, malgré les menaces d’une offensive israélienne sur Rafah, a indiqué l’agence de presse AFP.
Cette ville est le dernier refuge pour plus d’un million de personnes vivant dans la bande de Gaza. « La Chine suit de près l’évolution de la situation dans la région de Rafah, s’oppose et condamne les actions qui portent atteinte aux civils et violent le droit international », a indiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué, relayé par l’AFP.
« La Chine appelle Israël à mettre fin à son opération militaire au plus vite, à faire tout son possible pour éviter les victimes civiles innocentes, afin d’empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore dans la région de Rafah. »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, où sont massés 1,4 million de Palestiniens selon l’ONU, soit plus de la moitié de la population totale du territoire, souligne l’agence de presse.
Il a répété lundi sa détermination à poursuivre « la pression militaire jusqu’à la victoire complète » sur le Hamas, dont Rafah est le « dernier bastion », pour libérer « tous nos otages ». Quelques heures auparavant, Israël avait libéré deux de ses otages, deux Israélo-Argentins, à Rafah, à la frontière avec l’Égypte.
Cette opération commando nocturne israélienne a été accompagnée de bombardements qui ont fait une centaine de morts, selon les autorités du mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007.