Sur plus de 800 millions de personnes confrontées à la faim dans le monde, 60 % se trouvent dans des pays touchés par les conflits, a souligné mardi 15 octobre 2019, à Genève le porte-parole du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), Herve Verhoosel. Un constat accablant, qui montre l’ampleur de l’impact des guerres sur les populations, à court et à long terme.
« Pour la plupart des cas, les causes de la faim restent les mêmes: conflit, crise climatique et marginalisation économique. Sur plus de 800 millions de personnes confrontées à la faim, 60% se trouvent dans des pays touchés par un conflit. En excluant la Chine et l’Inde, cette proportion passe à 90 % », a déclaré M. Verhoosel lors d’une conférence de presse à la veille de la Journée mondiale de l’alimentation.
Il a rappelé que plus de 800 millions de personnes – une personne sur neuf dans le monde – souffrent de la faim chronique, incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires de base. L’instabilité politique et les déplacements liés aux conflits sont de puissants moteurs des crises alimentaires et entraînent une augmentation des dépenses en matière d’aide alimentaire, a-t-il souligné.
Le Yémen, la RDC, l’Afghanistan, l’Éthiopie, la Syrie, le Soudan, le Soudan du Sud et le nord du Nigéria font partie des régions exposées aux crises alimentaires les plus graves, relève le PAM, notant que ces huit pays – presque tous touchés par les conflits – représentent les deux tiers du nombre total de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.