Le public de Casablanca avait rendez-vous, vendredi soir, avec la projection en avant-première, du long-métrage « Radia » de la réalisatrice Khaoula Assebab Benomar. Cette projection a attiré plusieurs artistes, critiques et représentants des médias.
Le film, dont la sortie en salles marocaines est prévue le 16 juillet 2025, a déjà connu un parcours réussi dans plusieurs festivals, où il a notamment remporté le Prix de la Meilleure Réalisation lors de la 25ᵉ édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga, et a été largement salué lors de sa participation à la Semaine de la critique internationale du Festival du film du Caire dans sa 45ᵉ édition.
Tourné en noir et blanc, le film raconte l’histoire d’une femme engagée dans un voyage de libération émotionnelle et psychologique. En entreprenant ce périple introspectif sans destination précise, elle cherche à se libérer des contraintes qui la limitent et s’ouvre à une redécouverte de soi. Radia incarne ainsi la question centrale du film : quelle est la véritable signification du succès pour la femme marocaine moderne ?
À travers ce nouveau long-métrage, Khaoula Assebab Benomar affirme sa volonté de s’ancrer durablement dans le paysage cinématographique marocain et arabe, en portant une vision de mise en scène profondément humaine, nourrie par une écriture visuelle poétique et attentive aux problématiques féminines dans leurs dimensions psychologiques et existentielles.
Interrogée à ce sujet, la réalisatrice a expliqué que son choix de tourner en noir et blanc ne répondait pas seulement à une recherche esthétique ou technique, mais relevait d’une véritable démarche artistique et philosophique visant à s’affranchir du réalisme direct.
Dans une déclaration à l’agence de presse MAP, elle a précisé que l’usage du noir et blanc lui a permis de s’exprimer avec plus de liberté, en développant un langage cinématographique qui lui ressemble, et en construisant un univers imaginaire, détaché des repères temporels et spatiaux.
Elle a, par ailleurs, invité le public marocain à soutenir les productions nationales en fréquentant les salles obscures, espérant que « Radia » saura émouvoir les spectateurs et trouver un écho favorable auprès d’eux.
Le casting du film réunit Sonya Mellah, Hafsa Tayeb et Karim Boulmal, tandis que la direction de la photographie a été assurée par Amine Idrissi, le montage par Julien Fouré, et la production supervisée par Raouf Sebbahi.
À noter que « Radia » est le deuxième long-métrage de Khaoula Assebab Benomar, après « Noor fi Ad-Dalam » (le clair-obscur) (2017), qui avait également remporté plusieurs distinctions dans des festivals internationaux.