Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a tenu une nouvelle réunion mardi à Rabat en vue d’analyser la situation du système financier et d’examiner l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités de stabilité financière couvrant la période 2019-2021. Dans cette analyse, le comité souligne que le déficit du compte courant devrait s’alléger à 4,6% en 2019 et poursuivrait son amélioration au cours des deux prochaines années. Les réserves internationales nettes continueraient sur l’horizon de prévision à assurer autour de 5 mois d’importations de biens et services.
S’agissant de la croissance nationale, elle connaîtrait un ralentissement en 2019 à 2,6% après 3% en 2018, sous l’effet de la baisse de la valeur ajoutée agricole. Celle du secteur non agricole, pour sa part, connaîtrait une certaine amélioration avec une croissance passant de 2,6% en 2018 à 3,3% en 2019, à 3,5% en 2020 et à 3,7% en 2021. Le déficit budgétaire hors privatisation, quant à lui, se creuserait à 4,1% du PIB en 2019 après 3,7% en 2018. Au cours des deux prochaines années, la consolidation budgétaire se poursuivrait, le déficit devant revenir à 3,8% du PIB en 2020 et à 3,5% en 2021.
L’analyse affirme également que la capitalisation boursière s’établit à 609 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre 2019, en progression de 6% en glissement annuel. La liquidité de ce marché, quoique faible, s’est légèrement améliorée au 2ème semestre alors que le marché de la dette privée a connu une augmentation sensible des émissions en 2019 atteignant plus de 77 MMDH contre 70 MMDH en 2018 et l’encours ressort également en progression à fin novembre de près de 13% en glissement annuel.