Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en lumière les réformes et les avancées enregistrées par le Maroc en matière d’administration fiscale, dans un rapport d’évaluation de la performance rendu public jeudi à Washington. Cette analyse souligne les transformations structurelles engagées par le Royaume, tout en identifiant certains axes d’amélioration.
Parmi les principaux points forts relevés, le FMI met en avant la généralisation progressive des téléprocédures fiscales, désormais obligatoires et accessibles en continu via la plateforme sécurisée SIMPL. Cette digitalisation a contribué à moderniser la relation entre l’administration et les contribuables, tout en renforçant la transparence et l’efficacité des services fiscaux.
Le rapport souligne également la promotion d’une culture de service orientée vers le civisme fiscal volontaire, reposant sur la mise à disposition d’informations générales et personnalisées ainsi que sur des services adaptés aux besoins des usagers. Cette approche vise à encourager la conformité spontanée et à améliorer durablement le rendement fiscal.
L’évaluation salue, par ailleurs, la démarche structurée de collecte et d’exploitation des renseignements mise en œuvre par le Maroc afin d’identifier les contribuables potentiels et d’élargir l’assiette fiscale. Cette stratégie est soutenue par une gestion centralisée et intégrée des risques de non-conformité, appuyée par l’opérationnalisation du Système de recoupement et d’analyse des données (SRAD), devenu un outil clé dans la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales.
Le FMI met aussi en exergue les systèmes comptables automatisés et transparents adoptés par l’administration fiscale, ainsi que le rôle central du Programme de contrôle fiscal basé sur les risques, dont l’exécution est suivie de manière rigoureuse afin d’évaluer la qualité et l’efficacité des contrôles menés.
Autre point positif relevé : les efforts déployés pour assurer une contribution régulière et structurée aux prévisions des recettes publiques, notamment à travers le suivi mensuel des encaissements et des projections relatives aux remboursements de la TVA.
L’institution internationale n’élude toutefois pas certaines faiblesses persistantes. Le rapport pointe notamment la faible utilisation des procédures contentieuses à l’issue des contrôles fiscaux externes, ainsi que les délais jugés excessivement longs dans le traitement du contentieux fiscal, qui pèsent sur l’efficacité globale du dispositif.
Réalisée entre le 30 septembre et le 13 octobre 2025 à l’aide de l’outil diagnostique TADAT, cette deuxième évaluation – après celle menée en 2018 – met en évidence les progrès réalisés depuis la première analyse. Elle constitue une nouvelle référence permettant d’orienter et de recentrer les priorités de réforme, tout en offrant un cadre de suivi des performances futures de l’administration fiscale marocaine.
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