L’écrivain El Mustapha Ouaziz a présenté, mercredi à l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), son livre « L’enseignement français en milieu amazigh : Azrou et Aïn Leuh (1915-1956) », en présence d’un parterre de chercheurs, d’intellectuels et d’académiciens.
Organisée par le Centre des études historiques et environnementales, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités scientifiques supervisées par les centres de recherche relevant à l’IRCAM, pour faire connaître les publications de l’Institut et valoriser les œuvres lauréates du Prix de la culture amazighe au titre de 2024.
Dans une déclaration au portail amazigh de l’agence de presse MAP, l’auteur a souligné que son ouvrage traite de l’enseignement français au Maroc sous le protectorat dans le milieu amazigh du Moyen Atlas, à travers les exemples du lycée d’Azrou et de l’école primaire agricole appliquée d’Aïn Leuh entre 1915 et 1956.
Le livre (407 pages), une thèse pour l’obtention du doctorat en histoire, se décline en deux parties. La première est consacrée à l’aspect théorique en abordant le contexte colonial dans lequel le lycée d’Azrou a vu le jour, alors que la seconde partie planche sur l’évolution de cette école dans un milieu amazigh à travers l’étude des cas dudit lycée et de l’école primaire appliquée d’Aïn Leuh, a précisé l’auteur.
Pour sa part, le directeur de recherche au Centre des études historiques et environnementales, Ali Bentaleb, a affirmé que l’auteur a abordé la région du Moyen Atlas sous un angle culturel et religieux, en accordant une attention particulière aux multiples rôles joués par certaines institutions dans l’évolution des événements et des faits historiques dans cette région.
La publication aborde un sujet qui n’avait pas été étudié de manière approfondie, a-t-il expliqué, notant que l’auteur dispose d’une bibliographie riche, en plus de ses nombreuses visites dans les établissements scolaires objets de son étude.
Le professeur d’Histoire contemporaine à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Fès, Hassan Ouri, a, quant à lui, mis en avant l’importance de cet ouvrage dans la mesure où il passe d’une analyse générale de la politique éducative coloniale à un niveau local et pratique.
Il a souligné que l’approche « intelligente » adoptée par l’auteur pour traiter cette thématique lui a permis d’utiliser un dispositif conceptuel en accord avec les enjeux de la recherche, estimant que loin de se limiter à une description des faits et des événements, il a cherché à expliquer l’échec de l’école française dans le milieu amazighophone.
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