L’affaire de l’enregistrement audio attribué au détenu Nacer Zefzafi continue de faire couler beaucoup d’encre. Le ministère public vient d’entrer sur la ligne des allégations de tortures affirmées par l’un de principaux détenus en marges des évènements d’Al Hoceima. Dans un communiqué rendu public hier, le Parquet affirme sa disposition à ouvrir une nouvelle enquête si le détenu Nacer Zefzafi apporte de nouvelles preuves.
Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca indique, que cette affaire a été portée devant la justice et que ce détenu avait confirmé, lors de sa comparution pour la première fois devant le Parquet, le 05 juin 2017, en présence de sa défense, n’avoir subi que de la violence au moment de son interpellation à Al-Hoceima. « Ce qu’il avait justifié par la présence de cicatrices de légères blessures constatées alors sur son corps, lesquelles ont été notifiées dans le procès-verbal de son arrestation et qui s’étaient avérées être dues à sa résistance farouche et violente au moment de son interpellation par les éléments de sûreté », explique le communiqué.
Ce détenu n’avait, rappelle le communiqué, évoqué aucun attentat à la pudeur.« Chose qu’il pouvait réclamer devant le Parquet général directement après la fin de la période légale de son arrestation, mais avait au contraire déclaré que les éléments de la police judiciaire ayant mené l’enquête l’avaient bien traité et ne lui avaient fait subir aucune violence ni torture lors de l’interrogatoire » lit-on sur le texte.
Dans son communiqué, le Ministère public, tout en réaffirmant sa disposition à ouvrir une nouvelle enquête si ce détenu apporte de nouvelles preuves, fait part de son rejet catégorique de la torture et du traitement cruel ainsi que tout recours aux procédures judiciaires pour des fins autres que celles d’établir la justice et de faire prévaloir la vérité.