Le programme d’action de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains pour l’année 2026 a été approuvé, vendredi à Fès, en présence des présidents et membres des sections de la Fondation dans 48 pays africains.
Il s’agit de neuf projets structurants couvrant les différents domaines d’intervention de la Fondation, alliant consolidation de la sécurité spirituelle et modernisation institutionnelle.
Ces projets concernent la mise en œuvre du plan d’amélioration de la transmission (Tabligh) du message religieux au niveau des sections de la Fondation, l’activation du Conseil africain des muftis, le programme d’enseignement religieux africain et la formation des imams au sein des sections de la Fondation, ainsi que les activités commémorant l’anniversaire du 15è siècle de la naissance du prophète Sidna Mohammed, paix et salut sur Lui.
Les projets portent également sur le plan de gestion et de gouvernance des sections de la Fondation, les colloques scientifiques et sessions de communication, les concours et prix attribués par la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, les activités de solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan 1447 H/2026, ainsi que les projets de communication numérique médiatique et les publications scientifiques.
Le Secrétaire général du Conseil supérieur des ouléma, Saïd Chabbar, a souligné, à cette occasion, que le projet de mise en œuvre du plan d’amélioration de la transmission du message religieux au niveau des sections de la Fondation, déjà lancé au Maroc en partenariat avec le Conseil supérieur des ouléma et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, vise à reconnecter la foi aux bonnes œuvres et à relier les pratiques cultuelles à la vertu du comportement.
Il a ajouté que ce plan, qui vise à mesurer l’impact après intervention, cherche notamment à rendre les valeurs religieuses présentes dans la vie publique et privée, incluant la pratique et la dévotion de l’individu.
Le Secrétaire général a indiqué également que les prêches du vendredi relatifs à ce plan seront mis à la disposition des sections de la Fondation.
De son côté, le Secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, Mohamed Rifki, a présenté le projet relatif au programme d’enseignement religieux africain et la formation des imams au sein des sections, soulignant que ce programme vise principalement à appuyer et consolider les valeurs et constantes civilisationnelles chez l’apprenant, à construire sa personnalité éducative et à lui permettre d’acquérir les compétences de l’apprentissage autonome.
M. Rifki a ajouté que le programme ambitionne également de renforcer l’ouverture sur les expériences éducatives mondiales à partir des constantes religieuses communes, de l’identité culturelle africaine et de son patrimoine civilisationnel, et de faire de l’institution éducative un espace de recherche, de développement et de formation.
Il a aussi mis l’accent sur l’importance de créer un modèle « innovant » d’enseignement originel sur le continent africain, traduisant les finalités éducatives majeures en comportements et valeurs enracinés et ouverts sur les civilisations et sociétés humaines.
Il a considéré que l’enseignement traditionnel permettra aux enfants, élèves et étudiants des sections de la Fondation de maîtriser la mémorisation du Saint Coran, d’acquérir les sciences religieuses et de s’initier aux sciences du hadith.
Pour sa part, le mufti de la République du Tchad et membre de la Fondation, Cheikh Ahmed Nour Mohamed Al Hilou, a insisté sur l’importance du projet relatif à l’activation du Conseil africain des muftis, étant donné le besoin pressant des populations en ouléma capables de les guider et d’éclairer leur voie.
Il a souligné la nécessité de protéger la fatwa contre le sectarisme, préserver les intérêts des Musulmans et sauvegarder les finalités de la religion », saluant la décision d’Amir Al-Mouminine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de confier la mission de la fatwa à l’instance scientifique du Conseil supérieur des ouléma.
Il a également mis en avant le projet de création d’une plateforme électronique dédiée aux questions de fatwa, initié par la Fondation, qui vise principalement à montrer l’importance et le statut de la fatwa dans la charia, à renforcer la communication entre les muftis du Maroc et des autres pays africains, à rationaliser et exploiter l’intelligence artificielle et les compétences numériques dans la gestion et la préservation des fatwas, ainsi qu’à faire connaître le patrimoine de la fatwa sur le continent africain.
Quant au président du Conseil régional des ouléma de Fès-Meknès et membre du Conseil supérieur des ouléma, Hassan Azzouzi, elle a souligné, lors de la présentation du projet dédié aux activités commémorant les 15 siècles de la naissance du Prophète, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a bien voulu adresser une lettre au Conseil supérieur des ouléma, y fixant les axes d’un programme global pour célébrer cet anniversaire béni.
Il a ajouté que la lettre royale a insisté sur le devoir des ouléma, dont les ouléma africains, de mettre en lumière les significations de la Sira du prophète et de la présenter de manière renouvelée, conforme aux aspirations de la jeunesse et répondant aux besoins de la société contemporaine.
M. Azzouzi a souligné que la Fondation, s’appuyant sur les orientations de la lettre royale, a annoncé l’élaboration d’un programme scientifique et spirituel intégré répondant aux dix axes de la lettre royale et les traduisant en projets concrets à travers le continent africain, au niveau des sections de la Fondation dans 48 pays africains.
Il a précisé que, par cette initiative, la Fondation réaffirme son engagement à concrétiser sur le terrain les orientations de la lettre royale à travers des programmes tangibles, organisés au sein de ses sections, contribuant à servir la noble Sira du prophète et construisant des ponts durables entre le Royaume et son ancrage africain.
Les travaux de cette session se poursuivront, samedi, avec la présentation du communiqué final contenant la synthèse des travaux et recommandations de la session, ainsi que les orientations générales pour l’année prochaine, afin de renforcer la présence et la mission de la Fondation au service de l’islam modéré et de la sécurité spirituelle sur le continent africain.
Un hommage particulier sera également rendu à quatre grandes figures scientifiques africaines, en reconnaissance de leurs efforts au service du Saint Coran, de la Sunna, du patrimoine islamique africain et des constantes religieuses communes.
La Fondation honorera également les lauréats des concours et prix qu’elle a organisés au cours de l’année 2025, au nombre de 58 gagnantes et gagnants dans différentes catégories.
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