L’Institution du Médiateur du Royaume affirme son engagement à placer les questions des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au cœur de son action, afin de concrétiser la protection institutionnelle, de consacrer la confiance dans l’administration et de garantir une citoyenneté agissante sans entraves frontalières.
Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée nationale du migrant, l’Institution indique qu’elle attache une attention particulière aux questions des Marocains du monde pour accompagner leurs revendications, de faciliter leurs doléances et de promouvoir la communication, de manière à leur offrir la protection institutionnelle.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI ne cesse d’entourer les membres de la diaspora marocaine, ajoute la même source.
Elle traduit aussi la prise de conscience par l’Institution des difficultés auxquelles les MRE sont confrontés en vue de leur permettre de jouir pleinement de leurs droits au Maroc et ailleurs.
Cette attention est en phase avec les missions constitutionnelles dévolues à cette Institution, en tant qu’organisme de protection des droits et de médiation institutionnelle s’appuyant sur l’anticipation, l’écoute et l’interaction, faisant partie intégrante ainsi du système de bonne gouvernance et de promotion des principes d’équité.
L’Institution du Médiateur du Royaume adhère à des stratégies concrètes visant à soutenir les Marocains du monde, à travers des mesures de communication et de gestion, ainsi que des propositions à même de garantir la protection effective de leurs droits, à travers trois volets, à savoir la communication, le traitement des plaintes et des doléances, ainsi que la force de proposition de l’Institution au service des questions des MRE.
S’agissant du premier volet, l’Institution, qui est membre du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, joue un rôle majeur dans le renforcement de la communication institutionnelle avec les membres de la diaspora, en demeurant réceptive de leurs doléances au sujet des obstacles administratifs ou juridiques potentiels.
Cet engagement se traduit par la mise en place de canaux numériques de communication à distance via le portail électronique de l’Institution, le courrier électronique et la plateforme e-wassit, lesquels permettent aux usagers de déposer leurs plaintes et d’en suivre leur évolution.
Il s’agit aussi de la mise à disposition d’une ligne directe, en tant que mécanisme de communication efficace et flexible facilitant l’interaction avec les questions des Marocains du monde et assurant une meilleure orientation en matière de procédures légales ou administratives appropriées.
Parallèlement, un staff veille au traitement des doléances des MRE pendant la période des vacances estivales, en plus de l’aménagement des espaces dédiés à l’accueil et l’écoute des MRE au siège de l’Institution et dans toutes les délégations régionales.
Dans le souci d’adapter l’offre institutionnelle à la réalité migratoire et à la diversité des besoins des membres de la diaspora, l’Institution adopte également des mécanismes et supports supplémentaires pour renforcer l’accès à ses services, notamment à travers des services d’accueil et d’accompagnement multilingues.
Parmi ces mécanismes figure également la coordination avec les représentations diplomatiques et consulaires, afin d’assurer le suivi des doléances des MRE, de garantir la transmission des documents et informations, outre la signature de conventions de coopération avec des institutions de médiation d’autres pays.
Le communiqué rappelle aussi la conclusion de partenariats thématiques avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, en vue de l’échange de données et du suivi des questions de la communauté dans le cadre d’une vision intégrée et multi-acteurs.
Au niveau du “traitement des plaintes et doléances”, le rôle de l’Institution ne se limite pas à la réception des plaintes, mais s’étend à l’analyse de leur contenu, à l’interaction avec les parties concernées, et à l’élaboration de solutions concrètes.
Dans ce contexte, l’Institution traite les doléances des Marocains du monde selon une procédure spécifique assurant la célérité dans l’examen des dossiers provenant de l’étranger, s’appuyant sur une démarche participative impliquant les secteurs gouvernementaux, les collectivités territoriales et les institutions publiques, en plus de la consignation des affaires à caractère structurel ou récurrent dans le rapport annuel soumis à la Haute Appréciation de Sa Majesté le Roi.
Ce mécanisme interactif a donné des résultats tangibles, avec une amélioration progressive des indicateurs de réactivité des administrations aux requêtes des Marocains du monde, relève le communiqué.
S’agissant du volet relatif à la “force de proposition de l’Institution au service des questions des MRE”, l’Institution adopte une approche stratégique faisant des doléances de la diaspora un indicateur pour dresser un diagnostic des dysfonctionnements et formuler des propositions concrètes destinées aux autorités compétentes.
À ce titre, l’Institution exerce pleinement ses attributions constitutionnelles en tant que force de proposition pour adapter les réformes administratives et législatives aux besoins des MRE.
Elle a, dans ce sens, élaboré un ensemble de recommandations tenant compte des spécificités des Marocains du monde, notamment en matière de simplification des procédures administratives et de proposition de solutions flexibles dans les affaires de statut personnel, à travers la promotion de la coopération judiciaire avec les consulats et la facilitation de l’accès des femmes à l’assistance juridique.
L’Institution du Médiateur du Royaume accompagne le débat législatif touchant la diaspora, à travers des mémorandums et propositions visant à intégrer la voix des Marocains du monde dans l’élaboration des textes et des politiques publiques.
Elle appelle également à l’élaboration d’un guide administratif dédié à cette communauté, ainsi qu’à la mise en place de cellules de veille au sein des départements concernés.