Le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur d’un tourisme responsable lors d’un side-event tenu vendredi à la COP30. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) y a présenté une vision fondée sur la durabilité, devenue un pilier stratégique d’un secteur soumis à une double exigence : rester attractif tout en réduisant son empreinte carbone.
Organisée au Pavillon de la Confédération nationale de l’industrie brésilienne, la rencontre, consacrée au thème « Voyage & Durabilité : un tourisme responsable pour répondre aux enjeux climatiques », a réuni experts et institutionnels. Un débat d’autant plus crucial que le tourisme, qui pèse près de 10 % du PIB mondial et 357 millions d’emplois, reste fortement vulnérable aux impacts climatiques, tout en générant près de 9 % des émissions globales de CO₂.
Youssef Chaqor, vice-président de la Commission Développement durable de la CGEM, a souligné la nécessité d’articuler attractivité, transition écologique et gestion responsable des ressources, notamment de l’eau. Il a rappelé l’importance d’une économie circulaire et de modèles touristiques sobres en émissions.
Ayman Cherkaoui, du Centre international Hassan II de formation à l’environnement, a illustré cette démarche avec l’exemple de la Palmeraie de Marrakech, où des actions de restauration et de gestion durable accompagnent la préservation d’un site emblématique.
Les intervenants ont ensuite présenté diverses solutions bas carbone, allant de l’écotourisme à l’innovation dans les services touristiques. Amine El Joudani, représentant de l’ONMT au Brésil, a mis en avant l’intérêt croissant du public latino-américain pour le Maroc, soulignant que cette attractivité s’inscrit dans la Charte du tourisme durable et dans la montée en puissance du label « Eco-Hôtel Maroc ».
Au nom de Royal Air Maroc, Othman Baba a rappelé l’ambition de la compagnie d’atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à l’optimisation des opérations de vol, au renouvellement de la flotte, à l’usage de carburants durables et à des partenariats technologiques.
Enfin, l’expert brésilien Helio Alves de Brito a appelé à des standards communs de durabilité, estimant que ni l’Afrique ni l’Amérique du Sud ne bénéficient aujourd’hui de la visibilité qu’exigent les investissements dans le tourisme responsable. Selon lui, l’établissement d’indicateurs harmonisés permettrait aux deux régions, dont le Maroc, de s’inscrire pleinement dans les chaînes mondiales du tourisme durable.
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