Les funérailles de l’artiste marocaine Naïma Samih, décédée dans la nuit de vendredi à samedi des suites d’une longue maladie, ont eu lieu samedi au cimetière de Sidi M’hamed à Benslimane.
Après les prières d’Ad-Dohr et du Mort, la dépouille de la défunte a été transférée à sa dernière demeure, où elle a été inhumée en présence de personnalités artistiques ainsi que des proches et membres de la famille de l’artiste.
A cette occasion, l’artiste Nouamane Lahlou a indiqué dans une déclaration à la MAP que le Maroc vient de perdre une grande icône, ajoutant que la défunte, qui est considérée comme l’une des plus éminentes figures artistiques marocaines, a laissé un héritage artistique qui enrichit le patrimoine immatériel marocain. Avec la disparition de Naima Samih, c’est un symbole indélébile de l’art marocain qui s’éteint, a-t-il ajouté, notant qu' »elle restera dans la conscience des Marocains qui n’oublieront jamais ses chansons immortelles ».
Pour sa part, l’artiste Charki Sarroui a déclaré que la défunte reste l’une des voix féminines les plus puissantes de l’histoire de la chanson marocaine, soulignant que sa carrière artistique était pleine de don de soi et de créativité, caractérisée par l’interprétation de merveilleuses chansons qui ont touché le cœur des Marocains.
Née à Casablanca, feue Naïma Samih fut la doyenne de la chanson marocaine moderne, comptant à son actif un riche répertoire de chansons ayant connu un large succès dans le monde arabe.
La regrettée a entamé dès son jeune âge sa carrière de chanteuse avant de faire sa première apparition à la télévision au début des années 70, à travers le programme « Mawaheb » animé par le grand compositeur, feu Abdenbi Jirari.
La carrière artistique de la diva de la chanson marocaine a été marquée par la diversité de son répertoire qui comprend des chansons sentimentales, patriotiques et religieuses.
La défunte a collaboré avec des compositeurs et des poètes de renom, dont notamment Abdelkader Rachdi, Ahmed Alaoui, Ahmed Tayeb El Alj et Ali Haddani.
Parmi les chansons les plus célèbres de la regrettée figurent « Jrit W Jarit », « Yak A Jarhi », « Kif Lmaani » et « LBhara », ainsi que d’autres titres ayant connu un grand succès populaire et qui ont été repris par des artistes arabes.
Feue Naïma Samih fut aussi la plus jeune chanteuse arabe, la première chanteuse marocaine et la troisième artiste arabe à livrer un concert au célèbre « Olympia » de Paris, après les grandes Oum Kalthoum et Fairouz.