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À plus de 95 %, les travaux de la route reliant Es-Semara à la frontière mauritanienne touchent à leur fin. Ce projet stratégique vise à renforcer les échanges entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne.
Les travaux de construction de l’axe routier reliant Es-Semara à la frontière mauritanienne, via les communes d’Amgala et de Tifariti, ont atteint un taux d’avancement global de 95 %, a annoncé mardi 18 février Samih Zemmari, directeur provincial de l’Équipement, du Transport et de la Logistique d’Es-Semara.
D’une longueur de 93 kilomètres, cette infrastructure, dont le coût total s’élève à 49,72 millions de dirhams (MDH), est réalisée en quatre tronçons. Le dernier segment, en phase d’achèvement, couvre 53 kilomètres de la Route nationale 17 (RN17) et mobilise 28,23 MDH. Son état d’avancement est estimé à 88 %, selon les précisions fournies lors de la visite du gouverneur de la province, Brahim Boutoumilate, accompagné d’élus et d’experts.
Un projet aux enjeux économiques et stratégiques
Ce tronçon final vient compléter les 40 kilomètres déjà réalisés entre 2017 et 2023, respectivement financés à hauteur de 7 MDH, 9,54 MDH et 4,92 MDH. Une fois achevée, la route bénéficiera d’une signalisation horizontale et verticale, garantissant une circulation plus fluide et sécurisée.
« Cet axe routier permettra de réduire les temps de transport, d’améliorer la sécurité routière et de faciliter les échanges économiques entre le Maroc et la Mauritanie », a souligné M. Zemmari.
Au-delà des bénéfices immédiats pour les usagers, ce projet s’inscrit dans une vision stratégique de renforcement des connexions régionales. Il ouvre la voie à la création d’un second poste-frontière, contribuant à la fluidité du commerce et des déplacements entre les deux pays.
Un levier pour le développement régional
La présidente de la commune d’Amgala, Fatima Sayeda, a mis en avant l’importance de cette infrastructure dans le cadre de l’Initiative Atlantique, lancée par SM le Roi Mohammed VI. Cette initiative vise notamment à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique et à renforcer leur intégration économique.
« Cette route représente une véritable opportunité pour dynamiser l’économie locale, encourager l’investissement et créer des emplois durables au sein des communes d’Amgala et de Tifariti », a-t-elle déclaré.
Une infrastructure moderne au service des usagers
Outre la route, un projet de gare routière a été présenté au gouverneur et à sa délégation. D’une superficie de 3 600 m², elle mobilise une enveloppe budgétaire de 900 000 dirhams. Elle vise à offrir de meilleures conditions d’accueil aux voyageurs et à assurer une gestion plus efficace du flux de transport.
Dans la même dynamique, une nouvelle ligne de taxis de première catégorie reliant Es-Semara à Amgala via Lagaida a été inaugurée, facilitant ainsi la mobilité des habitants.
Un corridor stratégique pour l’Afrique
Ce projet routier, en plus de renforcer le réseau national, constitue une passerelle essentielle entre le Maroc, la Mauritanie et le reste du continent africain. Il répond à l’objectif de coopération Sud-Sud promu par le Royaume et favorise l’essor d’un commerce intra-africain dynamique.
Alors que les derniers travaux s’achèvent, cet axe devrait bientôt jouer un rôle clé dans le désenclavement des régions frontalières et le développement économique transfrontalier, consolidant ainsi la position du Maroc comme hub régional incontournable.
