L’Institution Tahar Sebti a lancé, mercredi à Casablanca, le projet ÉCLAT, un programme visant à autonomiser les femmes issues de milieux précaires et à favoriser leur inclusion socio-économique en renforçant leurs compétences professionnelles.
Ce projet, qui bénéficie du soutien de la Fondation Drosos et d’un partenariat avec l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et l’association Les Citoyens et l’association CECAF, propose aux bénéficiaires des formations spécialisées et des outils pratiques adaptés aux besoins du marché du travail, en particulier dans les domaines de l’éducation et des services sociaux, où la demande pour des professionnels qualifiés est en forte croissance, a rapporté l’agence de presse MAP.
Lors de la cérémonie de lancement de ce projet, les intervenants ont souligné que cette initiative ambitionne de renforcer l’inclusion sociale et économique des bénéficiaires, précisant qu’elle représente de ce fait un tremplin vers l’autonomie pour ces femmes, en développant les compétences nécessaires pour exceller notamment dans les domaines scolaire et social, a indiqué la même source.
Ils ont également mis en avant l’impact du projet sur le développement personnel et professionnel des bénéficiaires, relevant qu’ÉCLAT constitue un programme global destiné aux femmes issues de milieux précaires, en les aidant à accéder à des opportunités professionnelles et à jouer un rôle actif dans leur communauté.
Dans une déclaration à la MAP, la directrice générale de l’Institution Tahar Sebti, Souad Ettaoussi, a expliqué que le projet ÉCLAT prévoit de former, sur une période de trois ans, un total de 135 femmes, soit 45 bénéficiaires par an, dans des métiers à caractère social.
Elle a précisé que les formations concernent les professions d’auxiliaire de vie scolaire et d’auxiliaire de vie sociale.
Mme Ettaoussi a souligné que ce choix n’est pas anodin. Il reflète, selon elle, une prise de conscience, partagée par tous les acteurs impliqués, de l’importance et de l’impact significatif de ces métiers, non seulement sur les bénéficiaires directes, mais aussi sur d’autres segments de la société.
Elle a précisé que les auxiliaires de vie scolaire travailleront avec des enfants en situation de handicap ou confrontés à des difficultés d’apprentissage. Ce type de formation, a-t-elle poursuivi, contribuera, indirectement, à améliorer la qualité de l’enseignement et à réduire le décrochage scolaire au profit de ces enfants.
En ce qui concerne les auxiliaires de vie sociale, elles interviendront auprès des personnes âgées et des individus dépendants sur le plan médical, afin de les aider à mener une vie sociale confortable et normale, a expliqué Mme Ettaoussi, relevant que cette initiative se veut un levier de changement sociétal, en ciblant directement ou indirectement les segments les plus vulnérables de la population.
Par ailleurs, Mme Ettaoussi a indiqué que, outre la formation dans des métiers liés au domaine social, le projet inclut des activités de sensibilisation, notamment en matière juridique, concernant le Code de la famille et la loi n°45.18 régissant le métier de travailleurs et travailleuses sociaux.
La directrice générale de l’Institution Tahar Sebti a également souligné la symbolique du lancement de ce projet en ce jour particulier, coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale des droits de l’enfant et à l’approche des Journées internationales de lutte contre la violence. Elle a conclu en affirmant que ce projet vise aussi à contribuer à la lutte contre la violence économique.