Le Maroc a réaffirmé, vendredi à Genève lors de la 59ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), l’importance centrale de la coopération technique pour le développement et l’efficacité des structures nationales de protection des droits de l’Homme.
Dans une déclaration lors d’un panel thématique annuel, prononcée au nom du Comité exécutif du Réseau international des mécanismes nationaux de mise en œuvre, d’établissement de rapports et de suivi (MNMRS), la Délégation interministérielle des Droits de l’Homme (DIDH) a souligné que la coopération technique demeure au cœur de la vision des MNMRS.
Elle a insisté sur la nécessité de renforcer l’appui des partenaires internationaux, notamment le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), les agences onusiennes et les États, en faveur des MNMRS.
Créé en 2024 à l’occasion de la Déclaration d’Asuncion, le Réseau international des MNMRS rassemble 24 membres fondateurs. Il constitue une plateforme dédiée à “la promotion de la création et du développement de MNMRS efficaces à travers l’échange d’expériences, la coopération institutionnelle et l’action conjointe”, a rappelé la DIDH, qui assure actuellement la coordination du Réseau.
Le Comité exécutif – composé du Paraguay, du Portugal et du Maroc – élabore actuellement le premier Plan d’action du Réseau, qui sera adopté lors du 3è Séminaire international des MNMRS. Ce document stratégique vise à structurer les efforts communs en matière de renforcement des capacités, d’élargissement de l’adhésion et de coopération technique.
Le Comité a également salué le développement d’outils d’orientation, tels que le Cadre d’orientation de Marrakech, et encouragé l’intégration des MNMRS dans les stratégies et programmes-pays des Nations Unies.
“Nous appelons à une meilleure intégration des stratégies de soutien aux MNMRS dans les programmes onusiens et à la promotion de l’apprentissage par les pairs à l’échelle régionale”, a plaidé le Comité.
Le Réseau, qui se veut inclusif, est ouvert à tous les États membres de l’ONU, y compris ceux ne disposant pas encore de mécanismes nationaux formels, qui peuvent y adhérer en tant qu’observateurs.
“Nous nous réjouissons de collaborer avec l’ensemble des partenaires”, a conclu le Comité, réitérant son engagement à faire progresser une coopération internationale efficace pour des droits humains mieux protégés au niveau national.
Ce panel annuel a porté sur le rôle crucial de la coopération technique et du renforcement des capacités dans le renforcement des institutions nationales des droits de l’Homme (INDHs) et les MNMRS. Outre le Maroc, la séance a rassemblé des intervenants de haut niveau représentant des États, le HCDH, des INDH et des MNMRS pour présenter des expériences, bonnes pratiques et défis. L’objectif est de renforcer la synergie entre acteurs internationaux et nationaux, favoriser des partenariats adaptés et discuter d’outils de coordination.
Le Maroc y a été représenté par le Délégué interministériel aux Droits de l’Homme, Mohamed El Habib Belkouch, qui conduit la délégation marocaine aux travaux de cette session du CDH, ainsi que par Mme Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).