Des experts marocains et étrangers ont plaidé, mardi à Dakhla, pour renforcer davantage la coopération internationale en faveur de la protection du patrimoine maritime.
Réunis dans le cadre du « Workshop international de Dakhla », initié par l’association Assalam pour la protection du patrimoine maritime, les intervenants issus du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-vert et du Portugal, ont alerté sur les facteurs auxquels est exposé le patrimoine maritime, dont le changement climatique, la pollution, le développement côtier non maîtrisé et le pillage, a rapporté l’agence de presse MAP.
Lors de cet atelier international de quatre jours durant (du 15 au 18 octobre), organisé sous le thème « Patrimoine maritime: opportunités et perspectives », les panélistes ont appelé à définir un cadre d’action commun et à renforcer les capacités des différentes parties prenantes, à travers une formation spécialisée sur la protection du patrimoine maritime, a souligné la même source.
Les intervenants ont également plaidé pour inventorier et documenter le patrimoine subaquatique, à même d’encourager l’inventaire et la recherche scientifique en la matière.
Dans cette lignée, ils ont souligné l’impératif de coordonner les efforts des experts en patrimoine subaquatique dans le monde, en vue de mettre en place une carte archéologique unifiée et d’échanger les informations et les technologies modernes en termes de fouilles et de mise en valeur.
Intervenant à l’ouverture de cet atelier, le président de l’association Assalam pour la protection du patrimoine maritime, Cheikh Al-Mami Ahmed Bazid, a indiqué que le patrimoine maritime, qu’il soit archéologique, culturel ou naturel, fait partie intégrante du patrimoine mondial, faisant observer que les recherches en la matière vont mettre la communauté des scientifiques sur les traces d’une richesse civilisationnelle si séculaire et ancestrale.
Ce patrimoine est désormais confronté à une série de menaces, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de renforcer et de consolider davantage la coopération internationale.
M. Bazid a relevé, dans ce sillage, que cet atelier international offre une plateforme importante à l’échelle africaine pour discuter des enjeux actuels liés à la préservation du patrimoine maritime, et ce en phase avec les objectifs de développement durable des Nations Unies et la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).
Pour sa part, le directeur du patrimoine culturel du Sénégal au ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture, Omar badiane, a souligné l’importance de la coopération internationale pour promouvoir le patrimoine maritime.
Il a, dans ce sillage, plaidé pour la création d’une plateforme d’échange pour permettre aux acteurs du patrimoine maritime de mieux se connaître et de collaborer entre eux, afin d’échanger les expertises en la matière et d’établir des politiques de valorisation de ce patrimoine inestimable.
De son côté, M. Pedro Da Costa Barros, expert au Centre national d’archéologie nautique et sous-marine au Portugal, a noté que cette rencontre constitue une occasion de discuter des défis auxquels fait face le patrimoine maritime commun et de penser à des solutions durables pour la protection de ce patrimoine.
Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été abordés, portant notamment sur « Le patrimoine maritime: Histoire et identité », « Le patrimoine maritime: Enjeux et défis d’adaptation face au changement climatique » et « Vers une coopération internationale pour le patrimoine maritime: Opportunités et perspectives”.
Au menu de ce workshop international figure une série d’activités, dont une formation sur les dernières techniques de photogrammétrie, des expositions et des rencontres avec des acteurs locaux, ainsi que des visites de terrain pour explorer le patrimoine subaquatique de la région.