Le département d’Etat américain a mis en avant, lundi, l’importance du partenariat stratégique multiforme liant les Etats-Unis au Maroc, au service de la paix et la prospérité dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), à la faveur notamment d’une relation militaire exceptionnelle qui ne cesse de se renforcer.
«Le Maroc est un partenaire essentiel des États-Unis sur un large éventail de questions de sécurité régionale, avec un objectif commun d’un Moyen-Orient et une Afrique du Nord stables, sûrs et prospères», indique le Bureau des Affaires politiques et militaires relevant du département d’Etat.
Relevant la densité de la coopération séculaire entre Washington et Rabat, la diplomatie américaine rappelle que les États-Unis oeuvrent «en étroite collaboration avec le Maroc pour promouvoir la stabilité régionale, lutter contre le terrorisme, renforcer les liens commerciaux et d’investissement et soutenir les efforts de développement et de réformes» dans le Royaume.
S’agissant de l’axe de la coopération militaire, Washington relève que l’alliance en matière de sécurité entre les deux pays remonte à la fin des années 1950, «reflétant la nature durable de la relation bilatérale».
«Cet engagement a été concrétisé par plusieurs protocoles d’accord, le plus récent en 2007 et 2015, qui décrivent les domaines critiques de sécurité et de coopération économique, aidant le Maroc à relever les défis régionaux et l’impact des crises dans les régions voisines», note la même source.
En ce qui concerne la défense multilatérale, le Maroc est salué comme un «partenaire fidèle» qui a rejoint le Dialogue méditerranéen de l’OTAN en 1995, une initiative visant à promouvoir la sécurité et la stabilité régionales, avant d’être désigné comme allié majeur non membre de l’OTAN en 2004.
Signe de la densité d’une relation militaire exceptionnelle qui n’a cessé de se renforcer, le département d’Etat relève qu’outre les différentes ventes d’équipements militaires, le partenariat maroco-américain comporte également un soutien militaire et des programmes d’éducation et de formation, avec pour objectifs notamment la promotion de la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme.
«Le Maroc figure parmi les dix principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde», rappelle la source, soulignant que le Royaume dispose d’un centre de formation préalable au déploiement, qui dispense des formations dans les domaines de la protection des civiles, de la lutte contre la désinformation, de la numérisation, de la télémédecine, de la santé mentale et de la protection de l’environnement.
Évoquant le rôle de «premier plan» joué par le Maroc en matière de lutte anti-terroriste, Washington souligne que depuis 2005, le Maroc est membre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme, et membre fondateur avec les Etats-Unis du Forum mondial de lutte contre le terrorisme.
En outre, le Maroc a été le premier pays du Maghreb à rejoindre la Coalition mondiale anti-Daech en 2014 et est actuellement coprésident du groupe de réflexion Afrique de la Coalition, indique-t-on.
L’autre volet de la «forte» coopération militaire bilatérale a trait aux opérations de sécurité conjointes, notamment l’exercice African Lion, a relevé la diplomatie américaine.
Depuis la fin des années 1990, le Maroc accueille cet exercice militaire qui rassemble des forces américaines et marocaines avec des participants de plus de vingt pays et de l’OTAN, rappelle la même source qui précise que depuis 2008, African Lion est devenu «le plus grand exercice militaire conjoint du continent», auquel participent des milliers de soldats chaque année.