Au moins 30 personnes manifestant contre la tenue de l’élection présidentielle en Algérie prévue le 12 décembre ont été arrêtées à Tiaret (centre), a rapporté samedi 23 novembre 2019 le Comité national de libération des détenus (CNLD).
Cette association recense et défend les personnes arrêtées ces derniers mois dans le cadre du « Hirak », le mouvement populaire et inédit de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis février.
« Trente personnes opposées (à la présidentielle) ont été arrêtées » à Tiaret, à 270 km au sud-ouest d’Alger, où se tenait parallèlement « une manifestation de soutien au scrutin », selon le CNLD.
L’association a fait également état d’arrestations d’opposants au scrutin à Batna, à 400 km au sud-est d’Alger, en marge d’un rassemblement de soutien à Abdelmadjid Tebboune, un ancien Premier ministre candidat à la présidentielle.
Et à Aflou, à 460 km au sud d’Alger, des protestataires ont lancé des pierres sur le convoi d’Abdelkader Bengrina, un autre candidat, a indiqué ce dernier lors d’un meeting électoral.
Le CNLD avait déjà fait état de l’arrestation de plus de 80 personnes jeudi à Alger lors d’une marche dénonçant la tenue de la présidentielle.
Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, le mouvement de contestation réclame désormais le démantèlement du « système », et dénoncent la tenue de la présidentielle du 12 décembre qui pour eux ne peut offrir, en l’état, des garanties de transparence.
Les manifestants conspuent ainsi les candidats à la présidentielle, réclament le départ des dirigeants et dénoncent les multiples arrestations qui émaillent la campagne.