La bande de Gaza, en proie à une grave crise humanitaire, reste sous le feu de l’offensive israélienne contre le Hamas, sans perspective de trêve au commencement lundi du mois de jeûne musulman du ramadan. La population du territoire, frappée par la famine, attend désespérément des vivres, rapporte l’agence de presse AFP.
Un navire chargé de 200 tonnes de nourriture, affrété par l’ONG espagnole Open Arms, devait quitter Chypre dimanche pour le territoire palestinien mais son départ n’a pas été confirmé.
Dimanche, des habitants se sont rendus sur la plage dans le sud de la ville de Gaza dans l’espoir de le voir arriver. « J’attends depuis ce matin », car lundi « commence le mois sacré du ramadan et la situation est tragique », a indiqué l’un d’entre eux, Mohammed Harrara, à l’AFP.
La Jordanie, les États-Unis, la France, la Belgique et l’Égypte ont participé à de nouveaux parachutages d’aide humanitaire sur Gaza dimanche. Mais l’ONU, qui met en garde contre une « famine généralisée presque inévitable » à Gaza, affirme que les parachutages et l’envoi d’aide par mer ne peuvent se substituer à la voie terrestre.
En dépit de nouvelles discussions début mars au Caire, les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar et Egypte – ne sont pas parvenus à arracher un accord sur une trêve avant le début du ramadan lundi.
Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a assuré dimanche que le mouvement islamiste restait « ouvert aux négociations ». Une source proche des négociations a toutefois déclaré dimanche à l’AFP « qu’il y aurait une accélération des efforts diplomatiques dans les 10 prochains jours » afin de tenter d’obtenir un accord durant la première moitié du ramadan.
Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes avant tout accord sur une libération des otages encore retenus à Gaza. Israël exige que le Hamas fournisse une liste précise des otages encore vivants mais le mouvement palestinien a dit ignorer qui était « vivant ou mort » parmi eux.