C’est un acteur qui joue à merveille son rôle d’un candidat du renouveau en Algérie. L’ancien Premier ministre Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 12 décembre en Algérie, s’est engagé dimanche 10 novembre 2019 à satisfaire les revendications de « la révolution » s’il est élu, s’adressant au mouvement de contestation populaire dont le pays est le théâtre depuis le 22 février. « Je suis un homme qui n’a pas attendu le 22 février pour se révolter contre le pouvoir. Je le défie et le combats depuis 2004 », a argué l’ex-Premier ministre de M. Bouteflika (2000-2003) et fondateur du parti « Avant-garde des libertés », en réponse à ceux qui le considèrent lui-même comme un des symboles du régime à déchoir.
Concernant les relations avec le Maroc, Benflis a répondu à une question d’un journaliste de la chaîne El Bilad TV, que «La question doit être posée dans le cadre d’un dossier complet» entre les deux pays.
«Il faut négocier et débattre», a affirmé le président du Parti Avant-garde des libertés (Talaie El Hourriyet), rappelant que les Algériens «ne sont ni les ennemis du Maroc, ni les adversaires du peuple marocain». «Ce sont nos frères et nos voisins mais quand il y a des dossiers délicats et des divergences, il faut ouvrir le dialogue et se rencontrer en vue de trouver des solutions.
«Il faut se rapprocher du Maroc et de la Tunisie au lieu de les soupçonner d’être des ennemis.» Dans l’ensemble, les propos d’Ali Benflis sont conformes à la position défendue par le pouvoir en Algérie, où pour chaque situation, l’on a tendance à tempérer les propos en attendant que la tempête passe.