Le Maroc a développé une expérience et des connaissances importantes dans le domaine de la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive (ADM), a souligné, mercredi à Marrakech, le directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Redouane Houssaini.
« Le Maroc incarne aussi un exemple éloquent du renforcement de la coopération entre les pays africains », a indiqué M. Houssaini dans une déclaration à la presse, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la réunion politique pour la Promotion de l’Initiative de Sécurité contre la prolifération (PSI) dédiée aux pays africains, a indiqué l’agence de presse MAP.
Soulignant la disposition du Royaume à collaborer dans ce domaine avec les pays du Continent dans le cadre de la coopération tripartite (États-Unis-Maroc-pays africains), il a précisé que cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique entre le Maroc et les États-Unis, lancé en 2013 sous le Leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de l’ancien président américain Barack Obama, est « importante et unique en son genre », compte tenu de la participation remarquable des pays africains.
« Cette rencontre vise à encourager de nombreux pays africains à adhérer à cette initiative, qui représente un mécanisme pratique et flexible de nature à encourager l’échange d’informations, d’expertises et d’expériences entre les pays du Continent en vue de limiter la prolifération des ADM », a-t-il expliqué, selon la MAP.
Dans ce cadre, M. Houssaini a évoqué le contexte d’organisation de la conférence, marqué par les profondes mutations s’opérant au niveau sécuritaire africain, et évoluant de menaces traditionnelles à des menaces émergentes, l’intensification des relations entre les groupes terroristes, séparatistes et les réseaux de criminalité organisée en Afrique notamment, et le manque de coopération régionale et interrégionale entre de nombreux pays africains, relevant que « l’exemple du Maroc est clair à cet égard ».
Selon M. Houssaini, la réunion devrait aboutir à une déclaration commune entre le Maroc et les États-Unis, qui débouchera sur un processus institutionnel, lequel permettra aux pays africains de participer efficacement à ce processus et à cette initiative à travers des exercices, des séminaires et des ateliers axés sur l’échange d’expertise et d’expériences.