Une instance chargée par le pouvoir de sortir l’Algérie de la crise a prôné la tenue d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais, en remettant dimanche 8 septembre 2019 son rapport final au chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
Formée en juillet par le pouvoir, l' »instance nationale de dialogue » est appelée à consulter partis, société civile et représentants du mouvement de contestation, afin de définir les modalités d’une présidentielle devant élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission par la rue le 2 avril.
Le mouvement de contestation rejette un tel dialogue. Il réclame le démantèlement de l’appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika avant tout scrutin ainsi que la mise en place d’institutions de transition, ce que refuse le pouvoir.
Dans l’optique d’une élection « dans les plus brefs délais », « l’instance de dialogue » a proposé dans son rapport deux projets de textes de loi : l’un sur la révision de la loi électorale et l’autre sur la mise en place d’une commission indépendante de surveillance des élections, selon un communiqué de la présidence cité par la télévision publique.
Elle a également préconisé « la prise de mesures d’apaisement », en vue de créer un climat de « confiance » entre le pouvoir et le peuple, comme « la libération des détenus du ‘Hirak' », a ajouté le rapport.