Les autorités algériennes ont ordonné, jeudi, le gel des activités du Parti Socialiste des Travailleurs (PST) et la fermeture de son siège. « Nous venons d’apprendre la décision grave du conseil d’Etat qui vient d’ordonner la suspension temporaire des activités du Parti Socialiste des Travailleurs et la fermeture de ses locaux » a indiqué le parti de l’opposition dans un communiqué.
Dans ce document, le PST écrit que cette « décision politique » constitue aussi une intolérable atteinte au multipartisme et aux libertés démocratiques en Algérie. Cette décision intervient après les poursuites judiciaires engagées en mai 2021 par le ministère de l’Intérieur à l’encontre de cette formation politique d’opposition.
En effet, le parti a été saisi le 11 avril 2021 par le ministère de l’Intérieur afin « de mettre en œuvre les procédures organisationnelles statutaires afin de se conformer avec la législation en vigueur relative aux partis politiques ».
Rappelons, par ailleurs, que le Conseil d’Etat a rendu une décision dans l’affaire opposant l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) et a débouté le ministère dans son action contre le parti.
Dernièrement, les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile en Algérie, avaient dénoncé « les pratiques d’un système totalitaire » dans ce pays maghrébin.
Dans un communiqué, le PAD a exprimé son indignation contre un procédé qu’il qualifie de « dérive », qui « traduit une volonté d’en camisoler la société ».