Le Maroc s’impose aujourd’hui, à la faveur de ses réformes structurantes dans tous les domaines, comme un acteur essentiel de la stabilité en Afrique du Nord, a affirmé l’historien et écrivain espagnol, Carlos Sánchez Tárrago.
Le Royaume a connu une profonde transformation depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône, a souligné M. Sánchez Tárrago lors d’un forum de recherche sur le monde arabe et musulman, tenu ce week-end à Valence, appelant à appréhender les relations Maroc-Espagne avec un regard complétement renouvelé.
S’attardant sur les réformes politiques engagées par le Royaume ces dernières années, notamment la Constitution de 2011 et les avancées sociales en matière de droits des femmes et des enfants, ainsi que sur le chantier ambitieux du développement de l’économie, l’universitaire espagnol a noté que cette dynamique fait du Maroc « une puissance régionale émergente et un pilier de la coopération et de la stabilité dans la région ».
Il a également cité plusieurs projets emblématiques — la ligne à grande vitesse Tanger–Casablanca, le port de Tanger Med ou encore le développement des secteurs de l’automobile, du tourisme et des énergies renouvelables — qui positionnent le Royaume comme « un partenaire stratégique de premier plan pour l’Espagne et pour l’Europe ».
L’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal constitue « une occasion symbolique unique de bâtir un pont entre l’Europe et l’Afrique, et d’incarner une vision partagée de l’avenir », a-t-il encore fait savoir.
Fort de plus de vingt ans d’expérience professionnelle au Maroc, l’historien espagnol observe toutefois un déséquilibre persistant dans la connaissance mutuelle entre les deux Royaumes. « Alors qu’au Maroc, l’intérêt pour l’Espagne est constant, en Espagne, perdure une vision partielle et stéréotypée du pays voisin, encore marquée par des récits historiques dominants », a-t-il regretté.
Ces épisodes historiques ont, selon lui, laissé « une empreinte durable dans l’imaginaire espagnol, où le Maroc a longtemps été perçu à travers le prisme des frictions plutôt que de la compréhension ».
L’écrivain a enfin insisté sur le rôle fondamental de la société civile, des universités et des centres culturels dans le renforcement des liens bilatéraux. « La continuité, la proximité et la capacité de dialogue de la société civile en font le moteur le plus solide pour construire des passerelles durables entre les peuples, même lorsque la politique rencontre des obstacles », a-t-il affirmé.
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