Le Processus de Rabat des États africains atlantiques (PEAA), lancé en 2022 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’affirme comme une initiative déjà fructueuse, a souligné le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita lors de la 6ᵉ réunion ministérielle, en marge de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU.
Ce cadre réunit 23 pays africains riverains de l’Atlantique, un espace fort de 350 millions d’habitants, de 46 grands ports et d’une zone économique exclusive de plus de 13 millions de km². Il recèle plus de 30 % des réserves africaines de gaz offshore et 40 % des ressources halieutiques du continent, constituant ainsi une « colonne vertébrale » stratégique.
Depuis la réunion de Praia en mai 2025, des progrès notables ont été enregistrés : mise en place de mécanismes de coordination, ajout d’un axe aquaculture au plan d’action sur l’économie bleue et préparation, au Maroc en 2026, d’un Salon international des ports.
Pour M. Bourita, l’Atlantique africain peut devenir un « levier stratégique » des échanges entre Afrique, Europe et Amériques, alors que plus de 90 % du commerce africain passe par la mer. Il a insisté sur la nécessité de coopérer avec les autres acteurs du bassin atlantique pour un espace stable et prospère, face aux défis de la piraterie et du trafic de drogue.
Les ministres membres ont salué cette initiative royale porteuse de développement et d’opportunités pour tout le continent.