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L’accès à des emplois de qualité figure désormais parmi les priorités majeures du gouvernement marocain, a déclaré le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, lors d’une intervention à la Chambre des conseillers. Ce dernier a affirmé que ce critère constituait désormais un baromètre clé pour évaluer l’efficacité des interventions publiques.
À l’occasion de la séance mensuelle des questions orales dédiée à l’analyse des « Indicateurs économiques et financiers et renforcement de la position internationale du Maroc », M. Akhannouch a souligné les progrès réalisés dans l’amélioration de ces indicateurs comme une base pour promouvoir l’inclusion sociale et l’égalité des chances à travers le Royaume.
Dès l’entame de son mandat, le gouvernement s’est attelé à la mise en œuvre de programmes novateurs destinés à stimuler le marché de l’emploi, tout en assurant un suivi rigoureux des dynamiques de ce dernier.
Pour l’année 2025, ce sont près de 14 milliards de dirhams qui ont été réservés, dans le cadre de la loi de finances, à la concrétisation d’une nouvelle feuille de route pour l’emploi. Cette initiative témoigne, selon le Chef du gouvernement, de l’engagement sans faille de l’exécutif en faveur du développement de ce secteur d’ici à 2026, via une stratégie intégrée et multidimensionnelle.
Cette feuille de route s’articule autour de trois axes : encourager les investissements à haute valeur ajoutée, optimiser l’efficacité des dispositifs existants pour l’emploi et maintenir les opportunités professionnelles en milieu rural, avec un soutien accru au secteur agricole.
Pour concrétiser ces objectifs, le gouvernement prévoit de déployer une batterie de mesures visant à réduire le chômage et à renforcer l’intégration professionnelle des jeunes et des femmes. Parmi celles-ci, l’extension des programmes de promotion de l’emploi à plus de 110 000 personnes non diplômées et le développement de la formation par apprentissage pour attirer 170 000 nouveaux stagiaires.
Toutefois, Aziz Akhannouch invite à une lecture nuancée des statistiques sur le chômage, soulignant que les emplois perdus dans l’agriculture en raison de la sécheresse sont majoritairement informels et non rémunérés. Ces emplois, souvent liés à l’entraide familiale en zone rurale, ne peuvent être considérés comme des postes stables.
Il insiste néanmoins sur la nécessité de valoriser les avancées enregistrées dans l’amélioration de la qualité des nouveaux emplois. La croissance des emplois rémunérés, l’augmentation du nombre de salariés déclarés ainsi que la montée en puissance des contrats à durée indéterminée (CDI) et à durée déterminée (CDD) sont, selon lui, autant de signes d’une transformation en profondeur du marché de l’emploi.
Enfin, M. Akhannouch se félicite de la hausse du taux d’emploi qualifié, désormais à 50 % en 2023, et d’une progression de 5 % des emplois réguliers et rémunérés depuis 2018. Cette évolution, selon lui, reflète une dynamique positive dans les secteurs de l’industrie, des services et des travaux publics, et confirme l’essor des emplois qualifiés au Maroc.
