La cérémonie de clôture des festivités marquant le centenaire de la promulgation du premier texte législatif régissant la profession d’avocat au Maroc, s’est tenue vendredi, à Tanger.
Organisée par l’Association des barreaux du Maroc et l’Ordre des avocats de Tanger, sous le thème « Les barreaux du Maroc : un siècle de parcours », la cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, du président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), M’hamed Abdennabaoui, du président de l’Association des barreaux du Maroc, du secrétaire général de la présidence du ministère public, Hicham Bellaoui, du bâtonnier de l’Ordre des avocats à Tanger, Anouar Bellouki, de représentants d’institutions et d’instances officielles, ainsi que d’anciens et d’actuels bâtonniers, marocains et étrangers.
S’exprimant à cette occasion, M. Abdennabaoui a qualifié cet évènement d’historique, rappelant les valeurs nobles et les traditions qui caractérisent la profession d’avocat, notamment l’attachement aux principes de justice et d’équité.
Il a également souligné que cette célébration commémore le centenaire de la promulgation du Dahir du 10 janvier 1924, premier texte législatif encadrant la profession d’avocat au Maroc, ajoutant que ce jalon historique a été suivi par l’adoption de lois nationales régissant d’autres professions judiciaires, notamment le notariat en 1925 et les traducteurs agréés en 1928.
De son côté, M. Ouahbi a mis en avant « la profondeur civilisationnelle de cette noble profession » et son rôle historique dans la défense des causes justes, des valeurs humaines universelles, et dans la garantie d’un procès équitable, saluant par la même occasion, la dynamique nationale des réformes majeures que connaît le Maroc sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI.
M. Bellouki a, quant à lui, souligné que la célébration du centenaire des barreaux représente une étape essentielle pour repenser la profession d’avocat, rappelant son rôle crucial dans la défense des intérêts nationaux, ainsi que dans la promotion de la justice tout au long de l’histoire.
Cette célébration « s’inspire des gloires du passé tout en se tournant résolument vers l’avenir », a-t-il relevé, saluant également les sacrifices des générations fondatrices de cette profession au Maroc.
Pour sa part, le président de l’Association des barreaux du Maroc, Houssein Zayani, a souligné que la profession d’avocat est devenue, avec l’indépendance du Maroc, un « partenaire essentiel dans la construction de l’Etat de droit et de ses institutions », rappelant que les avocats ont fortement contribué à la rédaction des textes législatifs et à la promotion des principes de justice et des droits de l’Homme.
La profession d’avocat, a-t-il poursuivi, occupe une position prestigieuse et porte en elle une mémoire riche de gloires et d’engagements nobles, ajoutant qu’elle incarne un symbole de liberté dans tous les systèmes judiciaires du monde et constitue l’un des piliers essentiels pour garantir la justice.
Ces festivités, qui se sont déroulées sur 10 jours, ont compris un programme riche et varié notamment, avec l’organisation du 4e forum annuel des femmes avocates, d’une conférence sur « La discrimination dans les lois : une étude comparative », ainsi que l’annonce de la création de « l’Observatoire juridique de la femme ».
Un salon littéraire et artistique, des représentations poétiques et musicales, ainsi qu’une conférence sur la « Littérature et le métier d’avocat : une lecture de l’extérieur », ont également été organisés, accompagnés de l’annonce de la création du « Salon littéraire » de l’ordre des avocats de Tanger.
Par ailleurs, l’événement a inclus une exposition intitulée « Mémoire des barreaux », un grand colloque national en coordination avec l’Association des barreaux du Maroc sur « L’histoire des barreaux », et la signature d’un accord de partenariat entre l’Association des barreaux du Maroc et l’Association nationale des barreaux de France.