Plusieurs groupes parlementaires ont appelé, mercredi à la Chambre des Conseillers, à une mise en œuvre optimale des mesures relatives à l’État social, lors de la séance de discussion générale du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025.
Au cours de cette séance tenue par la Commission des finances, de la planification et du développement économique, en présence du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, les groupes parlementaires ont souligné l’importance des mesures prises par le gouvernement et intégrées dans le PLF pour renforcer l’État social, notamment à travers l’aide financière directe aux familles vulnérables.
Dans ce cadre, le groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc a salué les grandes orientations du PLF, notamment le renforcement des fondements de l’État social et la prise en compte de certaines revendications légitimes des travailleurs marocains, tout en appelant à déployer des efforts supplémentaires pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Le groupe a également loué l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre les résultats du dialogue social, ainsi que l’approche adoptée pour son institutionnalisation, mettant l’accent sur la nécessité de lancer le dialogue social sectoriel dans de nombreuses entreprises publiques et de respecter les dates prévues pour les différentes sessions.
Il a, en outre, mis en exergue l’importance des mesures incluses dans le PLF, en particulier la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé, l’amélioration du climat des affaires pour stimuler les investissements, ainsi que la priorité accordée à l’emploi.
Pour sa part, le groupe de l’Union marocaine du travail a insisté sur la nécessité de corriger les dysfonctionnements entravant la mise en œuvre de l’État social, notamment en ce qui concerne l’aide sociale directe aux catégories vulnérables, soulignant que les résultats du dialogue social, ayant abouti à des conclusions significatives, exigent une application effective.
Le groupe a également mis en avant la nécessité d’une évaluation continue des mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat, ainsi que de surmonter les taux d’inflation ayant un impact direct sur les citoyens, tout en appelant à consacrer davantage d’attention au secteur de l’éducation, notamment dans les zones rurales.
Et de soutenir que le Maroc poursuit la mise en œuvre de nombreux projets de réformes importants, notamment dans les secteurs de la santé, des infrastructures et de l’éducation.
De leur côté, les groupes de la majorité ont salué les dispositions du PLF 2025, estimant qu’elles renforcent l’élan positif pour la mise en œuvre des mesures gouvernementales visant à consolider le modèle de l’État social et à achever le chantier de la protection sociale, malgré les contraintes et défis rencontrés.
Les groupes du Rassemblement national des indépendants, du Parti authenticité et modernité (PAM) et le groupe istiqlalien de l’Unité et de l’égalitarisme ont souligné la pertinence du soutien gouvernemental à plusieurs secteurs et de la protection du pouvoir d’achat des citoyens, mettant en relief la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse de nombreux projets et programmes, à même de renforcer le développement régional.
Ces groupe ont salué les résultats honorables dans la gestion des crises urgentes et la mise en œuvre du programme gouvernemental, notamment la réforme de la Caisse de compensation, le soutien aux familles pour l’accès à un logement décent, l’augmentation du budget alloué au secteur de la santé, la réforme de la justice, la mise en place de programmes pour relancer l’emploi, la réduction du déficit budgétaire, ainsi que les réformes fiscales visant à élargir la base imposable.
À leur tour, les groupes du Mouvement populaire et du Mouvement socialiste – Opposition ittihadi ont indiqué que ce projet de loi est marqué par la recherche de solutions financières à de nombreuses problématiques économiques, appelant à une révision de certaines politiques sectorielles, notamment dans le domaine de l’agriculture, qui devrait s’appuyer sur des plans régionaux.
Les deux groupes parlementaires ont également noté que, bien que le PLF comporte des mesures positives, il convient de souligner plusieurs dysfonctionnements et défis structurels, tels que l’inflation et l’augmentation de la dette.
Ils ont aussi estimé que le projet de loi ne comporte pas les réformes profondes nécessaires pour favoriser une véritable diversification de l’économie.
S’agissant du groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc, celui-ci a affirmé que le PLF intervient dans un contexte marqué par l’amélioration des indicateurs macroéconomiques mondiaux, la diminution de l’inflation à l’échelle mondiale, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre des projets de développement, tels que le projet de protection sociale et la charte de l’investissement, ainsi que l’ambition d’initier une nouvelle ère industrielle fondée sur la souveraineté industrielle et l’indépendance économique.
Le groupe a, par la même occasion, salué les mesures prises pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir le tissu entrepreneurial, faisant remarquer que cela a permis de maîtriser l’inflation et de soutenir certains secteurs. Il a également noté que les entreprises font face à des difficultés d’accès au financement et à la concurrence du secteur informel, tout en appelant à une mise en œuvre optimale des grands projets d’infrastructure et à la valorisation des opportunités d’investissement offertes par l’organisation par le Maroc de grands événements sportifs, tels que la Coupe du Monde 2030.