Un journaliste indépendant algérien a été relâché mais deux militants du mouvement de contestation « Hirak » ont été maintenus en détention provisoire à la suite d’une marche antirégime, a indiqué mardi 10 mars 2020 une association de soutien aux détenus.
« Khaled Drareni sous contrôle judiciaire. Il est accusé d’incitation à attroupement non armé et d’atteinte à l’unité nationale », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.
Correspondant en Algérie de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), le journaliste, en garde à vue depuis samedi, a pu sortir libre du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, où il avait été présenté mardi matin, selon des témoins.
Dans une lettre ouverte adressée au président algérien Abdelmadjid Tebboune, RSF a demandé mardi la fin des « poursuites abusives, attentatoires à la liberté de la presse » à l’encontre du journaliste, dont plusieurs syndicats de journalistes et associations de défense de la liberté de la presse réclamaient la libération.
En revanche, deux militants du « Hirak », interpellés le même jour que lui à Alger –Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche– ont été placés sous mandat de dépôt et restent donc en détention, selon le CNLD.
Tous les trois avaient été arrêtés samedi pour « attroupement non armé », en compagnie d’une trentaine de manifestants, alors qu’ils participaient à une marche à Alger. D’autres personnes interpellées samedi ont été relâchées dimanche, avec un procès prévu en avril.