jeudi , 21 novembre 2024

Blinken en Israël pour discuter de trêve à Gaza, l’ONU se prononce sur un « cessez-le-feu immédiat »

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rend vendredi en Israël pour tenter d’arracher un accord de trêve à Gaza au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur une résolution des États-Unis sur un « cessez-le-feu immédiat » dans le territoire ravagé par la guerre.

Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité, et l’Australie ont de leur côté appelé vendredi à une « fin immédiate des combats » dans la bande de Gaza, pour y permettre « l’acheminement de l’aide et la libération des otages », rapporte l’agence de presse AFP.

Pendant que les diplomates s’activent, les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment dans et autour de l’hôpital al-Chifa, le plus important du territoire, où les forces israéliennes ont affirmé avoir tué plus de 140 combattants palestiniens et en avoir arrêté plus de 350 autres depuis le début de la semaine, indique la même source.

Après cinq mois et demi de guerre, « le fossé se réduit » dans les négociations pour une trêve associée à une libération d’otages, a déclaré jeudi M. Blinken. « S’il est difficile de parvenir » à un accord, « cela est toujours possible », a-t-il ajouté.

En parallèle de ces pourparlers, les Etats-Unis ont pour la première fois présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » retenus à Gaza depuis le début de la guerre.

Le texte, consulté par l’AFP et qui doit être soumis vendredi au vote du Conseil de sécurité, souligne « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle ». L’issue du vote est toutefois incertaine alors que la Russie réclame un « appel » plus clair à faire taire les armes.

Les États-Unis, alliés historiques d’Israël, ont déjà mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu, estimant que cela aurait bénéficié au Hamas. Mais face au lourd bilan humain et à la menace de famine, Washington redouble à présent d’efforts pour parvenir à une trêve et éviter une offensive terrestre sur Rafah.

« Il y a de meilleurs moyens de gérer la menace du Hamas », a déclaré jeudi M. Blinken, qualifiant « d’erreur » et « d’inutile » une éventuelle invasion terrestre de Rafah, ville à la frontière égyptienne où s’entassent, selon l’ONU environ 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par la guerre dans le reste du territoire.

Les 27 pays de l’Union européenne ont eux aussi exhorté jeudi Israël à ne pas lancer d’opération sur Rafah et appelé à une « pause humanitaire immédiate ».

Mais en dépit des pressions internationales, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme qu’une offensive sur Rafah est nécessaire pour « vaincre » militairement le Hamas à Gaza et éviter un autre 7 octobre.

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