L’Espagne ne prendra pas part à une éventuelle mission de l’UE en mer Rouge contre les attaques de rebelles Houthis du Yémen, a annoncé vendredi la ministre espagnole de la Défense, alors que l’envoi d’une force navale européenne est à l’étude, rapporté l’agence de presse AFP.
« Nous ne savons pas encore si l’Union européenne va faire une nouvelle mission », mais si c’est le cas, « l’Espagne ne va pas y prendre part en mer Rouge, parce qu’elle participe déjà à 17 missions », a expliqué Margarita Robles lors d’un point presse, indique la même source.
Pour leurs part, les Houthis ont promis vendredi de riposter vigoureusement contre les États-Unis et le Royaume-Uni pour les frappes aériennes de ces derniers sur les zones qu’ils contrôlent, souligne l’AFP.
Selon un communiqué du porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, les forces américano-britanniques ont lancé jeudi soir une « agression brutale », avec 73 raids visant Sanaa, la capitale du Yémen, ainsi que les provinces de Hodeïda, Taïz, Hadja et Saada. Il a condamné fermement ces frappes, déclarant qu’elles avaient fait cinq morts et six blessés, assurant que les Houthis « n’hésiteront pas à cibler toutes les sources de menace ».
M. Saree a également averti que « l’agression américano-britannique ne restera pas sans réponse ». Le porte-parole a réitéré la position des Houthis en faveur de la cause palestinienne, assurant que les raids « ne nous dissuaderont pas de notre position (contre) l’oppression du peuple palestinien ».
En outre, il a assuré que les Houthis continueraient d’empêcher les navires israéliens de naviguer en mer d’Arabie et en mer Rouge.