
Un nouveau sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord coréen Kim Jong-Un est en préparation à Hanoi au Vietnam. La deuxième rencontre des deux hommes, prévue pour mercredi 27 février, est un coup médiatique important pour le locataire de la Maison Blanche. Mais, cette fois-ci, des engagements concrets sont attendus.
Alors que les deux hommes s’étaient rencontrés en juin dernier lors d’un sommet jugé historique, les engagements pris d’un côté et de l’autre sont restés en suspens. D’accord sur les principes mais pas d’accord sur les termes, les deux pays ont campé sur leurs positions respectives attendant que chacun fasse le premier pas.
Dans cette équation, il faut le dire, ce sont les Etats-Unis qui demandent beaucoup. En effet, Washington a obtenu un accord de principe de la part de Pyongyang notamment pour la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et le rapatriement de plusieurs corps de soldats morts pendant la guerre entre 1950 et 1953.
Mais, voyant les Etats-Unis voulant serrer l’étau sur la Corée du Nord, Pyongyang est montée au créneau en dénonçant des attentes « unilatérales ». « L’impatience n’aide pas du tout à construire la confiance. Et surtout quand on avance des exigences unilatérales », avait déclaré Ri Yong-Ho, ministre nord-coréen des Affaires Etrangères, après une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Les menaces ou les sanctions?
A seulement deux jours d’un nouveau sommet entre le dirigeant nord-coréen et américain, les scénarios attendus restent méconnus. Donald Trump pourra-t-il sortir avec des engagements concrets de la part de Kim Jong-un, ou ce sommet sera encore une manière de tisser des liens amicaux de façade?
Un sommet bis sans engagements écrits, noir sur blanc, serait un échec sur la forme pour l’administration Trump qui devra aller chercher des engagements lors de négociations, à l’exemple de celles en cours avec la Chine sur le volet commercial, ou encore celles conclues avec le Mexique et le Canada dans la nouvelle forme de l’Alena.
Seulement sur le fond, cette tactique a donné ses fruits, puisque Washington s’en sort toujours gagnante après les menaces ou les sanctions.
Seul bémol, si la stratégie américaine ne paie pas avec Pyongyang, la menace nucléaire (surtout des missiles intercontinentaux) planera toujours au dessus de leur tête.
Les plus grands perdants dans l’histoire seront les sud-coréens, qui ont orchestré ce processus de discussion entre Trump et Kim Jong-Un. Sans oublier que pour Trump, ce sera un échec sur le plan diplomatique, puisqu’il a voulu se positionner en tant qu’homme fort de la situation avec cette rencontre ou encore celle prévue avec Vladimir Poutine.