« Les enfants vivant dans des zones de conflit courent un plus grand risque de subir des violences sexuelles, qui provoquent des traumatismes psychologiques et physiques dont il est souvent difficile de se relever », a expliqué Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, lors de la Commémoration du 30ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, mercredi 25 septembre 2019, en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. «Beaucoup reste à faire», a-t-il souligné. En effet, entre 2004 et 2016, le nombre d’enfants victimes de la traite a plus que doublé.
Pour sa part, la Directrice du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Forest, a souligné que les changements auxquels les enfants sont confrontés aujourd’hui « étaient inimaginables pour les enfants en 1989 », précisant que le changement climatique, les inégalités croissantes et les conflits prolongés étaient les moteurs de la nouvelle vague de jeunes défenseurs. « L’enfance est en train de changer, et nous aussi, nous devons changer », a-t-elle exhorté.
L’appel de la responsable onusienne n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Jeudi, 26 septembre 2019, le Comité des Nations Unies chargé du suivi de la Convention relative aux droits de l’enfant a lancé, officiellement, de nouvelles lignes directrices destinées à aider les États à mieux appliquer, à l’ère numérique, le Protocole facultatif à la Convention concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.
Ces lignes directrices élaborées par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU mettent particulièrement l’accent sur les nouvelles menaces spécifiques auxquelles sont confrontés les enfants du monde entier du fait des technologies numériques telles que l’Internet et les médias sociaux.
« Les lignes directrices couvrent la prévention, l’interdiction de la vente d’enfants et de leur exploitation sexuelle à des fins de prostitution et de pornographie, les mesures visant à prévenir l’impunité des auteurs et les mesures de soutien et de réhabilitation des enfants victimes », a déclaré Luis Pedernera, le Président du Comité cité dans le communiqué.