Le gouvernement de transition au Burkina Faso a annoncé mercredi soir avoir déjoué la veille « une tentative de coup d’État ».
Le gouvernement « informe l’opinion publique qu’une tentative avérée de coup d’État a été déjouée le 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabè. A l’heure actuelle, des officiers et d’autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été interpellés et d’autres, activement recherchés », indique un communiqué du porte-parole du gouvernement lu à la télévision nationale, relayé par l’agence de presse MAP.
« Les auteurs de ce funeste projet de déstabilisation, mus par intérêts aux antipodes de la dynamique de reconquête de notre territoire national et de la souveraineté de notre cher pays nourrissent le sombre dessin de s’attaquer aux institutions de la République et de précipiter notre pays dans le chaos », souligne le communiqué.
« En attendant que le Procureur militaire apporte plus de détails sur ce complot, le gouvernement regrette profondément que des Burkinabè, qui plus est des officiers dont le serment est défendre la Patrie, se soient fourvoyés dans une entreprise d’une telle nature qui vise à entraver la marche du peuple burkinabè pour sa souveraineté et sa libération totale des hordes terroristes qui tentent de l’asservir », ajoute le texte.
« Le Gouvernement salue l’action patriotique et le sens élevé du devoir des forces de défense et de sécurité qui ont permis de mettre un coup d’arrêt à cette entreprise. Il rend un vibrant hommage à l’ensemble du peuple et singulièrement à sa jeunesse pour son engagement historique à défendre la patrie et à la protéger contre tous ceux qui veulent nous faire entrer à reculons dans l’histoire », poursuit la même source.
Le gouvernement, note le communiqué, « rassure que toute la lumière sera faite sur cette tentative du coup d’État. Il invite la population à la vigilance face aux amalgames savamment entretenus notamment sur les réseaux sociaux tendant à impliquer certaines personnes dont le chef d’état-major général des armées et l’ambassadeur du Burkina au Ghana ».
« En tout état de cause les investigations en cours permettront de démasquer les instigateurs de ce complot », conclut le communiqué.