Dans une lettre écrite par les avocats de Donald Trump et adressée à la Cour suprême, le président élu dit s’opposer à cette mesure « à ce stade » et vouloir résoudre la situation une fois de retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, soit au lendemain de la potentielle entrée en vigueur de cette interdiction, a rapporté l’agence de presse AFP.
Le prochain président américain a indiqué avoir “l’expertise avérée en matière de négociation, le mandat électoral et la volonté politique nécessaires pour négocier une solution visant à sauver la plateforme tout en répondant aux préoccupations de sécurité nationale exprimées par le gouvernement”, a souligné la même source.
Près de 170 millions d’Américains utilisent TikTok, alors qu’un récent sondage du centre de recherche Pew a montré que 17% des Américains adultes consultent l’actualité sur cette plateforme, un bond de 500% par rapport à 2020.
L’actuelle administration américaine a déclaré que la plateforme de vidéo de courte durée constitue “une grave menace pour la sécurité nationale” en recueillant des “données sensibles sur des dizaines de millions d’Américains”.
Elle fait office également d’un “outil puissant pour des opérations d’influence secrètes menées par un adversaire étranger”, a ajouté l’avocate du gouvernement, Elizabeth Prelogar.
Pour sa part, la défense de la plateforme chinoise a reproché aux législateurs américains d’avoir ignoré des alternatives autres que l’interdiction.
“L’histoire et les précédents enseignent que, même lorsque la sécurité nationale est en jeu, les interdictions à la liberté d’expression doivent être le dernier recours du Congrès”, a noté la défense.
Début décembre, la Cour d’appel du District of Columbia a décidé unanimement en faveur de la constitutionnalité de cette loi qui enjoigne la société mère de TikTok, ByteDance, de se séparer de son application vedette d’ici le 19 janvier 2025, sous peine de voir la plateforme interdite aux Etats-Unis.