Le gouvernement fédéral allemand a décidé d’instaurer, à compter du 16 septembre 2024 et pour une durée de six mois, des contrôles aux frontières terrestres avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte de pressions migratoires croissantes, en plus des 1,2 million de réfugiés ukrainiens accueillis par l’Allemagne et des précédentes vagues de demandeurs d’asile, a indiqué le ministère fédéral de l’Intérieur dans un communiqué, relayé par les agences de presse internationales. L’objectif de cette décision, notifiée aujourd’hui à la Commission européenne, est également de prévenir les risques liés au terrorisme et à la criminalité transfrontalière.
À ce sujet, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a souligné l’importance de renforcer la sécurité intérieure par des mesures concrètes, tout en poursuivant une politique stricte contre la migration irrégulière, en attendant la mise en place d’un nouveau système européen d’asile.
Ces contrôles aux frontières permettront des expulsions plus efficaces, plus de 30.000 ayant déjà été effectuées depuis octobre 2023 aux frontières terrestres avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse, a déclaré Mme Faeser, citée par le communiqué.
À la frontière terrestre avec l’Autriche, les contrôles temporaires sont actuellement prévus jusqu’au 11 novembre 2024, tandis qu’aux frontières avec la Suisse, la République tchèque et la Pologne, ils resteront en vigueur jusqu’au 15 décembre 2024.
Depuis le 16 octobre 2023, la police fédérale a recensé environ 52.000 entrées illégales dans le cadre des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse, et a procédé à environ 30.000 expulsions.