Un élève de 14 ans a ouvert le feu mercredi dans son lycée du sud-est des États-Unis, tuant deux élèves et deux professeurs avant d’être arrêté, ont annoncé les autorités, citées par l’agence de presse AFP. « Le tireur est arrêté », a déclaré Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, où s’est déroulée la tuerie, « Il s’agit d’un élève de 14 ans scolarisé dans ce lycée », a-t-il ajouté.
Le jeune suspect « sera poursuivi pour meurtre et jugé en tant qu’adulte », a précisé ce responsable lors d’une conférence de presse devant le lycée Apalachee de la ville de Winder, à quelque 70 kilomètres au nord-est d’Atlanta.
Le drame de mercredi s’inscrit dans une macabre série aux États-Unis, frappés depuis longtemps par des tueries en milieu scolaire ou universitaire, un phénomène incomparable avec le reste du monde.
Les quatre personnes tuées à Winder sont deux élèves et deux professeurs, a indiqué Chris Hosey. Neuf personnes sont blessées, « avec des blessures différentes », a-t-il souligné, selon l’AFP. Les forces de l’ordre sont intervenues dans l’établissement scolaire après des appels d’urgence lancés vers 10H20 mercredi matin.
Confronté à un policier détaché à la sécurité du lycée, « le tireur s’est rapidement rendu compte que s’il ne se rendait pas », l’agent allait ouvrir le feu, a raconté Jud Smith, le shérif local. « Il a renoncé, s’est mis au sol et l’agent l’a arrêté », a-t-il ajouté. S’il a déjà parlé aux enquêteurs, « nous n’avons pas connaissance de cible » particulière « pour l’instant ».
La police fédérale américaine (FBI) a indiqué dans la soirée avoir émis en 2023 un signalement sur le suspect, qui avait menacé sur internet de perpétrer des tirs dans une école, photographies d’armes à l’appui.
A l’issue de ce signalement, le suspect avait fait l’objet d’une enquête par les forces de l’ordre d’un comté voisin de Winder, mais avait nié être l’auteur des menaces, tandis que son père avait affirmé que l’adolescent n’avait pas accès aux armes du domicile. Les écoles locales avaient également été prévenues afin que le suspect fasse l’objet d’une surveillance accrue.
« A ce moment-là, il n’existait aucun motif raisonnable d’arrestation ou de mesure supplémentaire de la part des forces de l’ordre », précise le FBI dans son communiqué.
Joe Biden s’est insurgé face à ce nouveau drame, affirmant dans un communiqué que les États-Unis ne pouvaient « accepter que cela devienne la norme ». Le président démocrate tente depuis des années, sans succès, de davantage réguler l’accès aux armes à feu.
« Nous devons mettre fin à cette épidémie de violences par arme à feu dans notre pays, une bonne fois pour toutes », a déclaré la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris lors d’un discours de campagne.
Son opposant, le républicain Donald Trump, a lui dénoncé les agissements du tireur, qualifié de « monstre malade et détraqué ».
L’État de Géorgie, où a eu lieu la tuerie, est l’un des États clés qui pourraient décider de l’élection en novembre.