lundi , 16 septembre 2024

Le Hamas veut l’application du plan Biden pour une trêve à Gaza, les habitants fuient Khan Younès

 

Le Hamas a réclamé dimanche la mise en œuvre d’un plan présenté par Joe Biden pour une trêve à Gaza « plutôt que de mener plus de négociations », à l’heure où des habitants fuient en masse Khan Younès, dans le sud du territoire, avant de nouvelles opérations israéliennes.

Cet appel du mouvement islamiste palestinien intervient au lendemain d’un raid israélien sur une école, considéré comme l’un des plus meurtriers depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque d’une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, a indiqué l’agence de presse AFP.

Malgré des appels internationaux à un cessez-le-feu, les tentatives des pays médiateurs -Qatar, États-Unis et Égypte- ont échoué à plusieurs reprises ces derniers mois.

Le 31 mai, le président américain avait annoncé un plan, présenté comme émanant d’Israël, prévoyant, dans une première phase, une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages retenus dans le territoire palestinien et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, a souligné l’AFP.

Le Hamas a appelé dimanche soir les médiateurs à « présenter une feuille de route » pour « appliquer » ce plan, « fondé sur la vision du (président américain Joe) Biden et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », « plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions », a précisé la même source.

Il y a quelques jours, les pays médiateurs avaient appelé à la reprise le 15 août des discussions sur une trêve à Gaza, associé à la libération des otages. Israël a donné son accord mais le Hamas n’a pour sa part pas clairement dit s’il participerait.

Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a appelé tôt dimanche les civils à quitter la zone d’al-Jalaa, quartiers nord de la ville de Khan Younès, déjà visée par plusieurs campagnes d’envergure.

Elle a affirmé que le Hamas y avait « implanté une infrastructure terroriste » et qu’elle « s’apprêtait à mener des opérations ».

A Gaza-ville, les secours s’activent encore au lendemain de la frappe israélienne qui, selon la Défense civile à Gaza, a tué 93 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, dans une école abritant des déplacés, soulevant un tollé international.

« Il va nous falloir encore deux jours pour identifier les corps qui ont été déchiquetés », a affirmé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

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