Le besoin en liquidité des banques s’est établi en janvier 2024 à 109,8 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire, contre 107,1 MMDH un mois auparavant, indique Bank Al-Maghrib (BAM), dans sa Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière.
Dans ce contexte, BAM a porté le volume global de ses injections à 121,8 MMDH, incluant 49,4 MMDH sous forme d’avances à 7 jours, 45,2 à travers les opérations de pension livrée à 1 et 3 mois et 27,2 MMDH dans le cadre des prêts garantis à long terme.
Sur le marché interbancaire, le volume quotidien moyen des échanges est revenu à 3,1 MMDH et le taux moyen pondéré s’est situé à 3% en moyenne, selon la même source. Au niveau du marché des bons du Trésor, les taux ont baissé en janvier aussi bien sur le marché primaire que secondaire, notamment pour les maturités moyenne et longue. Pour ce qui est des taux créditeurs, ils ont enregistré en décembre des augmentations de 23 points de base (pbs) à 2,6% pour les dépôts à 6 mois et de 40 pbs à 3,05% pour ceux à un an.
Concernant les taux débiteurs, les résultats de l’enquête de BAM auprès des banques relatifs au quatrième trimestre 2023 indiquent une stabilité du taux moyen global à 5,36%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les crédits aux entreprises ont baissé de 2 pbs à 5,30%, avec des replis de 17 pbs à 4,90% pour les prêts à l’équipement et de 22 pbs à 5,49% pour ceux à la promotion immobilière, et un accroissement de 4 pbs à 5,35% pour les facilités de trésorerie.
S’agissant des taux appliqués aux crédits aux particuliers, ils sont restés stables à 5,94% recouvrant une hausse de 9 pbs à 4,83% pour les prêts à l’habitat et un recul de 7 pbs à 7,18% pour ceux à la consommation. Par secteur institutionnel, les crédits aux entreprises publiques ont progressé de 27%, reflétant un accroissement de 51% des facilités de trésorerie et de 5,3% des prêts à l’équipement.
Quant aux crédits aux entreprises privées, ils se sont quasiment stabilisés, recouvrant notamment une augmentation des prêts à l’équipement de 6,9% et un recul des facilités de trésorerie de 8,6%.
S’agissant des crédits destinés aux ménages, ils ont augmenté de 2,1%, avec une progression de 2% de ceux à l’habitat et une quasi-stabilité de ceux à la consommation.